Mao Lin Hospital
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 Akio Endou [Finished]

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Akio Endou

Akio Endou


Messages : 8
Date d'inscription : 07/03/2010

Akio Endou [Finished] Empty
MessageSujet: Akio Endou [Finished]   Akio Endou [Finished] Icon_minitime1Lun 8 Mar - 0:39

—N°162
    Nom : Endou

    Prénom : Akio

    Âge : 16 ans

    Raisons de l'internement :
    Absence totale de sens critique : Il ne sait pas différencier le vrai du faux, il ne sait rien, alors il se sert de ce que les autres lui disent. Quelques informations pêchées à droite et à gauche peuvent ressortir spontanément sans qu'il ait pensé à chercher si c'était vrai ou faux. Il est crédule. Mais à un niveau pathologique. Si quelqu'un lui disait qu'il est obligé de tuer quelqu'un, il n'y réfléchirait pas outre mesure et irait. Il aurait conscience que ce serait mal, mais si on lui a dit de le faire, c'est sûrement qu'il le doit. Et parfois, à défaut d'être des intervenants extérieurs, c'est la voix dans sa tête qui le convainc de faire des choses aberrantes.

    Psychotique : Akio est violent envers sa personne et autrui. Il entend des voix, voit des gens qui n'existent pas, a des phases de délires, comportement compulsif, incohérence à parler, refuse de manger. Parfois, il peut en venir à s'arracher les cheveux, se taillader les parties génitales, se cogner dans les murs, se mettre à hurler, frapper quiconque se trouve autour. Mais l'instant d'après, il peut se mettre à pleurer et à sangloter. Il n'a plus aucun contrôle.

    Description physique : Généralement, la voix dans sa tête lui interdit de manger. Akio est donc quelqu'un de terriblement maigre. Ses os sont saillants et généralement, les gens se demandent comment ses jambes le portent. Parfois, il est tellement faible qu'il faut lui faire des piqûres de complément alimentaires pour ne pas qu'il tombe. Il ne coupe pas ses cheveux, mais il les arrache. Alors ils sont longs, assez irréguliers, une mèche -ou frange- couvre tout le côté droit de son visage. Ils sont noirs comme l'ébène et doux comme le velours. Ses cheveux donnent une envie étrange de venir les caresser doucement et d'enfouir son nez dedans. Tout comme son visage donne envie de le palper, de l'embrasser, de l'effleurer. Même si la maigreur se plait à le gâcher. La forme fine et précise donne à cet adolescent un air angélique. Sa peau pâle et lisse confirme cette impression. Mais le creux dans ses joues est horrible. Ses yeux sont d'un noir profond et reflètent le vide de son âme. Son regard est un abime de tristesse mais peut se transformer en antre de la folie. La haine arrive à passer d'un instant à l'autre au fond de ses iris. Son sourire n'apparait que rarement. Un sourire angélique sur un visage angélique. Mais ce n'est pas à vous qu'il sourit. Son sourire s'adresse au vide. Et il a beau être magnifique, il a quelque chose d'inquiétant. Parce qu'il ne s'adresse à personne, il n'est pas réellement matériel. Mais surtout, il n'exprime aucune joie, aucun sentiment positif. Il n'est là pour rien et ne veut rien dire. L'adolescent est de taille moyenne, assez grand toutefois. Akio est un très beau jeune homme qui laisse assez peu de gens indifférents. Il est horrible dans sa beauté. Sinon, au niveau des vêtements, il tente de masquer son piteux état. C'est à dire ? Tous les vêtements d'Akio sont trop larges. Comme si tous les matins, il oubliait d'enlever son pyjama. Jamais il n'essaye quelque chose d'un tant soit peu moulant. On peut dire qu'il a un petit côté féminin. Mais c'est uniquement pour les besoins de son délire. Il a besoin de croire que personne n'a rien découvert. Imaginez ! Si on savait qu'il est maigre ! Pour lui, ça serait la fin du monde. Même si il suffit d'un regard pour voir qu'il n'est pas sain d'esprit. Ou peut-être deux, le temps de passer outre la sordide beauté de son visage.

    Description caractérielle : Akio est une coquille vide. Ce que ça signifie ? C'est que on peut le remplir de tout et rien. Si l'envie vous en prend, vous pouvez lui faire croire tout et n'importe quoi. Lui inculquer des valeurs dont il ne se souviendra pas. Ce n'est pas réellement qu'il manque d'intelligence, c'est qu'il n'a pas de sens critique. C'est donc un garçon réellement malléable. Proie facile en fait. Mis à part ça, c'est quelqu'un de gentil. Il est d'un naturel plutôt généreux même si cette tendance est en train de s'évanouir de plus en plus au fur et à mesure qu'il sombre dans la folie. Akio est totalement incapable de rester en place. Une vraie boule d'énergie qui a toujours besoin de mouvement. S'assoir à table et manger est quelque chose de terriblement compliqué. Il est très nerveux. Quand il était encore "libre", il courait énormément. Pendant plusieurs heures, repoussant les limites de sa douleur physique. Ce n'est pas un concentré d'intelligence, mais quand aucune suggestion importune ne vient troubler son raisonnement, il peut effectuer des travaux qui ne sont pas terriblement compliqués. Mais pas si cela lui demande du temps. Avec les années, il est devenu difficile de le faire parler. Akio n'a plus envie de parler. Et d'ailleurs, on l'a convié à se taire. Alors il s'applique à le faire, persuadé que chaque mot mettra en danger quelqu'un. Depuis toujours, il est très obéissant. Même si il n'obéit pas aux bonnes personnes. Akio n'a jamais eu un humour débordant, des références culturelles abondantes ou quoi que ce soit. Parfois, il parle. Quand il entre dans des phases de délire impressionnantes il peut devenir extrêmement loquace, mais il dira n'importe quoi. Ca amusait beaucoup ses camarades, à l'époque. C'est un garçon très gentil dont on abuse trop facilement, pas spécialement bête mais pas vraiment intelligent, on pourrait presque le croire normal. Si toutefois on ne le croise qu'une fois.

    Histoire :

    " Until you distress sleeps, fill me up with your pain. "
    Distress and Coma - the GazettE

    Akio Endou est né un 5 mars. Un jour de fin d'hiver. Une fine couche de givre recouvrait toutes les voitures qui n'avaient pas été mises au garage. Le couple Endou était très heureux. Aussi bien elle que lui. Leur garçon était magnifique. Un adorable petit bout de chou qu'ils décidèrent d'appeler Akio. A dire vrai, ils n'avaient jamais été aussi heureux. Ils étaient un ramassis de bonheur. Cela dura un bout de temps. Akio grandissait tranquillement dans leur petit appartement. C'était un enfant rieur, terriblement joueur, curieux d'apprendre de nouvelles choses, très bavard. A cette époque, ses parents le trouvaient insupportable, mais dans le bon sens du terme. L'enfant n'arrêtait pas de poser des questions, de courir partout, de casser tout un tas de choses. Ce qui inquiétait les parents, c'est qu'il leur racontait parfois de bien drôles d'histoires. Mais ils ne s'en inquiétaient pas. Le médecin qu'ils avaient consulté leur avait dit que c'était une étape normale, à cet âge. Raconter toutes sortes d'histoires dans l'espoir d'être cru et trouvé impressionnant. Après tout, être impressionnant aux yeux de ses parents, c'était crucial à leur âge. Mais il était déjà un peu fou, c'était de naissance, sans doute. Ou alors c'était naturel chez lui, de manquer de capacités de jugement. Mais ils auraient peut-être dû s'en inquiéter un peu plus, il était peut-être encore temps. Que Diable ! Ils étaient heureux, et c'est tout ce qui comptait. Et puis c'était peut-être juste qu'il voulait croire que tout le monde disait la vérité.

    Ce petit bonheur ne dura certainement pas éternellement. Certains vous diraient que c'est parce que tout est éphémère, d'autres parce que le bonheur deviendrait fade, à trop le rabâcher. Parce que sur une route droite, plate et sans embuche, on finit par ne plus faire attention, alors là, l'impact est mortel. Et l'impact fut mortel. La voix apparut pour la première fois ce jour là. Eh oui, joyeux anniversaire Akio.

    *Flash Back*

    05 Mars, 8h07.

    Le petit garçon attrape son doudou, il est encore tôt et il peut rester dans son lit. Et comme il parle beaucoup à sa peluche, il commence :

    - J'suis trop content !! Maman elle a dit elle m'emmenait voir les n'animaux aujourd'hui ! Parce que c'est mon anniversaire ! Le jour où j'ai été apporté par colis mais sept ans après !! Si, c'est vrai ! Je vous jure ! C'est Eichi, mon copain de l'école qui me l'a dit ! Il a dit que j'étais arrivé dans une boite avec marqué "La Poste" dessus. Alors moi, eh bah je deviendrai postier ! Mais aujourd'hui je suis un grand tu sais ! Parce que c'est mon anniversaire ! Et mon cadeau c'est d'aller voir les animaux ! Et papa aussi il a une surprise, mais il m'a pas dit c'était quoi... Tu crois le lion il va me manger ? Nan ! Parce que moi je suis grand aujourd'hui ! Alors j'aurai pas peur et papa et maman seront fiers de moi ! Et ils me laisseront jamais chez Mamie ! Elle est gentille mais... Elle me fait un peu peur... Parce qu'elle m'a dit qu'elle avait un morceau de fer coincé dans le dos. Et elle a dit que c'était la "guerre". Et j'ai demandé c'était quoi la guerre, elle m'a dit " Un moment horrible où les hommes deviennent des animaux et se tuent entre eux. " tu crois que c'est vrai ? Pendant la guerre on devient un animal ? Je veux être un tigre !! Et mamie, c'était quoi ? Vu sa tête... Ca devait être un topopame... Un euh... un hizopotiname, ou peut-être un hippotonimaziname... un... un hippopotame ! Voila c'est ça ! Un gros machin tout pas beau qui bave ! Bah oui ! L'eau autour c'est pas du robinet qu'elle vient !

    - Aki !! Viens prendre ton petit déjeuner mon cœur !

    - Maman m'appelle !! Il faut que j'aille prendre mon petit déjeuner ! Et après j'irai voir les singes ! Les garifes, girafes ? Girafes ! Et les singes ! Et les lions ! Youhouu !!

    Il quitta sa peluche et s'élança dans le couloir, sans savoir qu'il vivrait ses dernières minutes de bonheur, ses derniers instants de joie. Et que tout ceci, serait détruit. A jamais. Parce qu'il ne méritait pas ce bonheur, pas vrai ? Pas après ce qu'il avait fait... Il ne verra jamais les animaux. Il ne deviendra jamais postier.

    Akio et sa mère partirent au zoo. Et ils allèrent à pied parce que l'enfant détestait la voiture. Elle le rendait malade au possible alors pour son anniversaire, ils pouvaient faire cet effort. Mais l'enfant, un peu trop curieux, traversa la route car quelque chose l'attirait de l'autre côté. Et sa mère, sa pauvre mère, voulut le rattraper. Elle s'élança à son tour sur la route. Mais la voiture allait très vite. Trop vite. Elle n'a pas eu le temps de freiner. Et maman a heurté le pare-choc de plein fouet. L'enfant, de toutes ses forces, s'est précipité vers sa mère qu'il venait de voir être écrasée. Et bientôt, avant même qu'il ait pu l'atteindre, une marre de sang s'étendait sous sa tête. Akio s'est jeté dessus de toutes ses forces, il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi elle ne répondait pas à son cri, pourquoi elle devenait toute froide, pourquoi elle ne le serrait pas contre son cœur, pourquoi elle ne bougeait plus, pourquoi le rouge s'étalait sous sa tête. Mais au fond, il ne se demandait rien de tout ça, il en était bien incapable. Plus rien n'arrivait à circuler dans sa tête. Parce qu'inconsciemment, il savait. Il savait qu'elle était partie. Et il savait que c'était de sa faute. Et la voix, pour la première fois et pour toujours, fit son apparition dans la tête d'Akio, s'immisçant telle une vipère.

    Maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman maman 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    MORTE !!

    Et c'est ta faute, Akio. Juste de ta faute. Tu te rends compte ? Et toi, c'est quand que tu vas mourir ?

    Plus jamais la voix n'a quitté sa tête. L'enfant s'est replié sur lui-même. Comme si il avait voulu se protéger de tout, mais son pire ennemi, c'était lui. Parce qu'il se maudissait. Il se haïssait de tout son être. Il se détestait comme jamais un enfant n'aurait dû se détester. Tous les jours, les nuits, il se tuait doucement, il se cognait la tête, il s'insultait, il se maudissait, il écoutait la voix, il s'arrachait les cheveux, il se coupait les veines. ( avec un ciseau d'enfant, mais quand même ) Son père, essayant de s'accrocher à un espoir, dépensait des fortunes en psychologue, tous essayèrent de le faire sortir de sa chambre, de le faire parler, de le faire lever les yeux, de le faire réagir, n'importe quoi. Mais pour tous, ce fut sans succès. Aucun ne réussit. Et Akio continuait de mourir en silence. De se laisser entrainer vers le fond, de se laisser détruire. Il ne mangeait que par chantage, ne mettait pas le nez dehors, parlait uniquement tout seul. Et bientôt, des ombres se dessinèrent sur les murs, des gens arrivaient dans sa chambre, et tous le pointaient du doigt en répétant d'une seule voix " C'est ta faute ! C'est toi qui l'as tuée ! " Et il fondait en larmes en s'excusant mille fois. En prononçant tout bas des mots que personne n'entendait.

    Quatre ans. Akio passa quatre ans enfermé dans sa maison, dans sa chambre. Prisonnier de lui-même, il ne pouvait rien faire d'autre. Quatre années à survivre. Des années à voir des menaces partout, à croire que tout allait le tuer, à inventer des gens, à s'excuser auprès d'eux, à fuir tout, même les meubles, à se cogner la tête, à lutter désespérément contre une voix qui avait déjà tout gagné. Mais pourtant, au bout de ces quatre ans, il avait réussi. Pas à s'en sortir, non. Ca, c'était impossible. Mais il avait réussi. Réussi à parler à son père qui était fou de joie. Réussi à mettre le nez dehors, pour aller au courrier. Non, la voix et la folie n'étaient pas partis. Et ne partiraient jamais. Mais il les avait rangées, pour l'instant. Peu après, il réussit à retourner à l'école, il avait onze ans. Et son sourire avait repris sa place sur son joli visage. Mais pourtant non, ça n'était pas son sourire. Ce sourire là était mort, vide, et faux. Il hurlait au désespoir comme le loup hurle à la mort. Et ça se voyait. Le seul qui l'ignorait, c'était son père. Celui-ci était si heureux d'avoir vu un progrès que tout était forcément acquis. Et ses bouteilles de whisky ne l'aidaient pas à y voir plus clair. Il buvait pour oublier, pour conjurer le sort, pour passer le temps, pour se distraire, pour s'oublier. Mais Akio avait réussi à trouver une raison de se lever le matin, il arrivait à faire rire ses camarades. Et pourtant c'était tragique. Ce qui les faisait rire, c'était quand il parlait. Alors lui, content de voir des sourires, continuait de parler et parler, mais il disait n'importe quoi. Des mots sans ordre ni sens, qui se suivaient, se marchaient dessus, des phrases sans verbes et des mots sans contexte. Alors ses petits camarades hurlaient de rire. Et ça lui suffisait. Enfin, il voulait croire que ça suffisait. Alors il fallait que ça suffise. Parce que comme ça, Kurai (la voix) ne revenait pas. Elle ne disait rien, et il avait l'impression de prendre un grand bol d'air. Mais cet air était empoisonné, il l'ignorait encore.

    Jusqu'à ses quatorze ans, il avait réussi à préserver une part de raison. Et quand bien même elle était maigre, elle était là. Mais il avait déjà testé trop de choses. Beaucoup trop, trop de choses. A quatorze ans, ça n'était pas normal, mais vous savez... C'était tellement facile. Il suffisait de lui dire que c'était bon et il acceptait avec un sourire. Sans penser le moins du monde que les gens pouvaient avoir de mauvaises intentions. Parce que pour lui, les gens étaient tous bons. Sauf lui. Akio était le seul monstre de son monde et tous n'étaient que de gentils hommes, honnêtes et valeureux. Alors on lui faisait prendre de tout. On l'entrainait aux soirées, on lui donnait quelques cachets, deux ou trois clopes (D'ailleurs, il était devenu accro à la cigarette) , quelques tournées d'alcool. Les "plus grands" l'écoutaient raconter des inepties insensées en hurlant de rire parce que c'était marrant, puis ils faisaient des paris risqués, et il relevait tous les défis sans savoir que c'était dangereux. Chez lui, son père n'était plus qu'une épave, et l'adolescent n'était pas beaucoup mieux.

    Mais un jour, c'est allé trop loin. Et là, il est tombé, à tout jamais. C'était une soirée plutôt banale en fait, Akio avait prévu de s'oublier un peu. Parce que c'était plus joli, on voyait des trucs géniaux, des fois ! Mais ça a mal tourné, très mal, très mal, trop mal. Pensant qu'il ne s'en souviendrait pas, ils ont abusé de lui, lui ont fait faire des choses indignes des êtres humains. Mais il allait s'en souvenir, parce que la voix veillait, elle savait tout, il savait tout, ils savaient tout, et ils savaient tous.

    Quand Akio s'est réveillé, il se sentait sale. Horriblement sale, et vide aussi. Sale, triste et vide. Parce qu'il se souvenait. Pas vraiment de tout, mais en partie. Et il se cala dans un coin, tentant d'oublier, tentant de ne pas savoir, mais c'était son compter sur Kurai, qui le rappela à ses crimes :

    Tu sais, Aki, c'est mal ce que t'as fait. Tu crois que maman elle sera contente ? Et papa alors ? Hein ? Tu leur fais encore du mal, tu sais ? Tu es content de ça ? Ca te fait plaisir de les voir souffrir ? Parce que tu sais, tu as fait de très vilaines choses. Et papa doit t'en vouloir. Tu voudrais pas qu'il pleure encore, pas vrai ? Regarde, Aki, regarde là-bas dehors, tu vois ces gouttes ? Maman pleure. Maman saigne. Et c'est de ta faute. Parce que tu te souviens, ce que tu étais allé voir ? Une jolie, si jolie feuille d'arbre qui était tombée par terre. Oh elle était belle ! Et maman ? Elle était laide pour que tu la tues ainsi ? Elle ne méritait pas de vivre ? Cette jolie feuille, pourquoi était-elle si belle ? Parce que maman était là, bien sûr. Et maman a saigné, allongée sur le sol. Et toi ? T'as rien fait. T'as crié. Et elle est morte. Et toi, Aki, c'est quand que tu vas mourir ? Quand est-ce que tu vas mourir ? Pour maman. Il faut que tu meurs. Parce qu'il le faut. Sinon ils vont savoir ! Ils sauront que c'est de ta faute. Et papa sera triste. Maman pleurera encore sur tes épaules. Et toi tu seras là, un horrible monstre. Le loup dans la bergerie. Le traitre au milieu des honnêtes. Tu dois mourir, Akio. Parce qu'il le faut. Ca ne sert à rien de te laver. Tu pourras le faire tant que tu veux, tant que tu veux. C'est dedans que tu es sale. Ton cœur est tout noir. Noir comme le charbon, comme tes yeux, tes cheveux. Crève les, arrache-les ! Deviens quelqu'un de bien. Rien qu'une fois, une seconde, entre la mort et la vie. Parce que tu le mérites, Akio. Tu dois mourir. Tu es un vilain garçon. Tu te souviens, de la fille ? Elle, elle se souvient de toi, pour toute sa vie. Ton visage. Gravé dans sa tête. Ca non plus, tu l'as pas fait exprès ? Aki... Voyons... MEURS !!

    Alors, il s'est entaillé tout le corps, les parties génitales. Pour se racheter, parce qu'il le fallait. Maman le voulait, et papa aussi. Il a pleuré. Trop pleuré. Puis il s'est enfui, courant le plus loin possible. Jusqu'au cimetière, jusqu'à maman. Pour pleurer, pour pleurer, pour pleurer, parce qu'il ne pouvait plus parler. Les mots sortaient de sa bouche dans le désordre, s'emmêlaient, ne se comprenaient pas, ça ne voulait rien dire et ça lui faisait mal. Parce qu'il se savait fou. Et qu'il ne pouvait pas lutter. Trois jours, il resta trois jours avant qu'on le ramène chez lui. Son père avait bu. Comme d'habitude. Mais cette fois, c'était trop, oui, beaucoup trop. Alors il l'a frappé. Frappé et frappé jusqu'à ce qu'il peine à respirer. Il a hurlé qu'il lui avait volé sa femme, qu'il l'avait tuée, que ça n'était qu'un monstre et que plus jamais, non plus jamais, il ne ferait de mal. Que plus jamais il ne sortirait. Parce que tout était de sa faute, et qu'il n'aurait pas dû être là. Kurai lui souffla :

    J'avais raison... C'est quand que tu meurs, Aki ?

    Alors il resta enfermé, son père lui amenait à manger mais il ne mangeait pas. Cette fois, il était fou. Il hurlait dans sa chambre. Hurlait après des gens invisibles. Après lui même. Il essayait de se tuer le plus régulièrement possible, il se frappait, se griffait, se lacérait le visage, frappait dans le vide, faisait les cent pas à longueur de journée, se réveillait en hurlant. Et papa pleurait et pleurait à n'en plus pouvoir s'arrêter. Mais qu'était devenu sa si belle vie ? Qu'avait-on fait de son fils ? Qu'avait-il fait de son fils ?

    Jusqu'à ce qu'il ait seize ans. Jusque là il resta enfermé dans sa chambre, il lui faisait avaler des compléments alimentaires de force parfois, au risque de prendre des coups. Tous les objets coupants ou dangereux avaient été retirés. Mais son père buvait, alors il le frappait lui, parfois. Mais un jour, Akio ne s'est pas laissé frapper. Et il a frappé lui aussi. Avant de fracasser la fenêtre et de se jeter dehors, en oubliant qu'il était au premier étage, au dessus d'un carré d'herbe.

    On le diagnostiqua fou, et il fut envoyé au Mao Lin Hospital.

    ~~~

    (Partie hors-jeu :)

    *Pseudo : Silly.

    Présentez-vous... Ka? Déjà, je suis une fille. ( Mouahaha ) Ensuite, j'aime le Japon, la musique (surtout le Visual Kei en fait... ) le RP, les mangas, écrire, les brocolis, les épinards et les maths, nan j'déconne ._.' Mais euh bah voila =3 En espérant que ma fiche vous plaira ! Ha !

    *Aikotoba : Validé.
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Ousamu Tetsurou
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MessageSujet: Re: Akio Endou [Finished]   Akio Endou [Finished] Icon_minitime1Lun 8 Mar - 14:59

Ha, ça c'tait une belle fiche, bien écrite avec un style que j'aime beaucoup, j'ai apprécié de la lire!^^ Et je la relirai volontiers plus tard quand j'aurai plus de temps.

En attendant, bienvenue ici, Silly-san, en espérant que tu te plairas chez nous! XD Et vivent les filles qui jouent des mecs, MUHA. *SBAF*
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Akio Endou

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MessageSujet: Re: Akio Endou [Finished]   Akio Endou [Finished] Icon_minitime1Lun 8 Mar - 19:44

Wahh merci beaucoup ça fait plaisir =3 !

Je m'en vais poster de ce pas. Mouhaha
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MessageSujet: Re: Akio Endou [Finished]   Akio Endou [Finished] Icon_minitime1

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