Mao Lin Hospital
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 First of all... (Très libre, vous pensez bien.)

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Ousamu Tetsurou
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Ousamu Tetsurou


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MessageSujet: First of all... (Très libre, vous pensez bien.)   First of all... (Très libre, vous pensez bien.) Icon_minitime1Sam 19 Sep - 22:12

Mh... Allez...

Faisons donc connaissance, pour commencer toute cette histoire dont on espère qu'elle sera la plus longue possible, avec le gérant de cet étrange hôpital dont l'existence n'est qu'illégalité. Tetsurou Ousamu. Ancien patient n°63, et à présent chargé par feu cette espèce de démon de docteur Mao Lin, de reprendre le flambeau de cette espèce d'horrible entreprise. Tetsurou s'est toujours demandé ce qu'il faisait là. Dans ce rôle-là. Il commençait à peine la vingtaine et voilà qu'il était à la tête du lieu de ses pires cauchemars quand il était jeune. Au début, après tout, c'était vrai, il avait passé ici les pires années de sa vie. Et puis il avait décidé de faire porter le chapeau non pas aux gens de l'hôpital, mais à ceux qui l'y avaient envoyé... Adieu, Papa-Maman, vous m'avez foutu là, alors maintenant j'y reste, parce qu'y faudrait savoir. Même si c'est un endroit où il ne peut tout simplement pas faire bon vivre. Regardez-moi cette cour, celle où Tetsurou se trouvait dans le moment même, par exemple. Rien que ça.

La cour donc. Qu'est-ce qu'elle avait de si terrible cette cour? Grise. Que du béton et du caillou dur, de la poussière industrielle, aucune couleur, aucune odeur, le petit triangle d'herbe de merde et l'arbre de merde compris dans l'insipidité générale. Et les quatre murs autour. En plus de ça, on était littéralement ENFERMÉ dans cette horreur. Pour Tetsurou, qui aimait être libre, c'était sans doute ça le pire détail dans cet hôpital. À partir du moment où on y était entré, impossible d'en sortir à nouveau. Seul moyen d'évasion : le marais. Pour cela, ce marais était un lieu que Tetsurou avait en affection, parce qu'au moins dans ce marais l'herbe et les arbres vivaient, et qu'on n'avait pas besoin de lever la tête pour respirer un coup, pour voir le ciel... Dans le marais, il y avait au moins un peu de brun, un peu de jaune ou de vert, un peu de bleu ou de rose pour le ciel... Ici, dans cette cour, il n'y avait en tout et pour tout que du gris. Un gris bien clair, ce qui était sans doute le plus affreux, parce que ça donne une impression de lumière, de lumière grise, aveuglante et qui a ce petit côté "sale" par rapport au vrai, au pur blanc, ce petit côté "sale" qui suffit à faire rentrer toute la déprime dans la tête...

Viens là... P'tite punaise...

Là, au milieu du gris le plus total, une petite tache de couleur. Oh, vraiment minuscule, d'à peine cinq millimètres sur une telle immensité, mais qui n'avait pas échappé à l'oeil de Tetsurou. De couleur ocre rouge, la tache, et qui avançait près d'un mur, sur le sol dur de la cour. Cimex lectularius, punaise des lits. Que le grand enfant venait à présent, minutieusement, de choper dans un tout petit sac en plastique. Tetsurou referma le sac avec le pouce et l'index, et souleva à hauteur de ses yeux la petite bête prisonnière qui gigotait encore entre les deux fines pellicules transparentes.

Bon futur séjour dans l'éther, ma vieille.

Content, le Tetsurou. Il l'avait attrapée. Un nouvel insecte à naturaliser, et un en couleur en plus, c'est toujours plus sympa quand on peut avoir un insecte en couleur. Tout dans cet hosto était si monochrome... Ceci, dit, malgré sa satisfaction, le jeune homme finit par lâcher une moue tout en continuant de fixer sa dernière proie sans sciller :

Mmmmfh... Mais s'il y a un insecte comme ça qui se ballade dans l'hôpital, c'est embêtant... Ça veut dire que je vais devoir aller à la chasse et exterminer toutes tes petites copines... Dieu c'que c'est chiant d'avoir à s'occuper d'un bâtiment qui tombe en ruines...
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Iris Reinsworth

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MessageSujet: Re: First of all... (Très libre, vous pensez bien.)   First of all... (Très libre, vous pensez bien.) Icon_minitime1Sam 26 Sep - 18:31

    Gris, gris, gris. Ici, tout est gris. Le sol, l'arbre, le ciel .. Tout est gris. Mais, eeh! Une tâche de couleur ! Un minuscule point à l'horizon, puis enfin le contour d'une silhouette de fille. Une énorme masse de cheveux en bataille, une robe aux genoux rouge sang et des yeux écarlate à couper le souffre. Vous l'aurez compris, il s'agit évidemment du n°157. Mais que fais le n°157 dans la cour intérieure ? Le n°157, contrairement à la plupart des patients, n'a le droit d'aller nulle part. Elle vit reclue et cloîtrée dans une chambre sombre d'où elle ne sort que pour se laver. Et encore, ça dépend des jours. Oui, il y a des jours où elle ne se lave pas.

    La tâche rouge se fait de plus en plus distincte. Elle n'est pas seule dans la cour. Il y a un homme, à quelques mètres de la patiente. Plus loin, on peut entendre des cris effrayés, sûrement les médecins et divers autres membres du personnel qui viennent de se rendre compte que la 157 n'est plus dans sa chambre. Déjà, on entend le bruit de pas précipités dans les couloirs. Ils la cherchent. Ils vont la trouver, la ramener, et la punir. Encore des punitions. Mais 157 s'en fiche, n'est-ce pas ? Elle n'est qu'un coquelicot insignifiant, une ordure rejetée par le monde. Et le pire, c'est qu'elle ne s'en rend même pas compte.

    Elle continue à courir, un livre à la couverture en cuir noire pressé contre son inexistante poitrine. Elle ne semble pas être essoufflée, mais n'a visiblement aucune envie d'être rattrapée par ses charognards en blouse blanche. La récupération des âmes souillées, voilà le véritable but de l'hôpital Mao Lin. Amasser un maximum d'ordures, et les éloigner du monde. Les ordures doivent être jetées, mises à la poubelle. Elles ne sont pas dignes de meubler la planète. Il semblerait que Mao Lin soit le vide-ordures prévu à cet effet.

    L'homme présent dans la cour intérieure était inconnu de la fillette. Mais la fillette ne connaissait personne, sinon Shameeka. Shameeka est le seul être vivant en ce monde qui ait réussi à graver son image dans sa mémoire. Sorcière ... A cette simple pensée, le cœur de la 157 se resserra. Mais Shameeka l'appelait par son prénom. Avec Shameeka, elle n'était pas n°157, mais Iris la sorcière. Car 157 a un nom, elle aussi. Iris Karen Nancy Reinsworth. Mais, comme tout le reste, elle semble l'avoir oublié.

    Soudain, elle trébuche. Un bruit d'os brisés se répercuta dans la cour. Avais-je omis de préciser qu'Iris était extrêmement maigre et fragile ? Il semble bien que ce béton dur comme de la pierre ait eu raison de sa résistance. Elle poussa un cri de douleur, et ses grands yeux rouges s'embuèrent de larmes et de sang. L'homme inconnu s'était visiblement approché d'elle, sûrement alerté par le cri strident qu'elle avait poussé. Sans rien ajouter, elle releva sa tête et plongea ses yeux larmoyants dans ceux de celui qui serait son futur interlocuteur. D'instinct, elle tendit les bras, suppliante. La tige s'était brisée. La fleur était fanée.

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Ousamu Tetsurou
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MessageSujet: Re: First of all... (Très libre, vous pensez bien.)   First of all... (Très libre, vous pensez bien.) Icon_minitime1Dim 27 Sep - 1:11

HJ : 'Serait temps que je réponde... Désolée du retard!^^" Je commence mal...

~~~


Who...

Tetsurou avait rangé fissa son nouveau trésor dans une poche. S'il y avait par ici de l'agitation, pas question que sa trouvaille se retrouve écrasée pour des raisons probablement bien connes. Oui, parce que dès qu'on faisait du barouf, il l'avait appris depuis tout petit, l'animal, c'était toujours pour des motifs complètement stupides. Bref, il avait rangé sa petite punaise prisonnière, et s'était dirigé vers une autre tache rouge, moins discrète celle-là, qui était arrivé en courant, puis en tombant, et en faisant un crac. Et en criant. Wow, vous parlez d'une enfant, elle avait l'air défaite au plus haut point. Tetsurou la considéra un instant de haut, avant de s'agenouiller devant elle, parce qu'il n'aimait pas ce rapport debout/par terre.

Tu penses que ça va aller? Ça a l'air grave...

En vérité, Tetsurou n'avait même pas regardé la blessure de la petite, ni même cherché où elle s'était fait mal. Non, il en avait jugé par le cri. L'idée que l'enfant joue la comédie ne lui était même pas passée par la tête. Pourquoi? Parce que Tetsurou a une notion d'importance un peu spéciale. Pour lui personne ne joue jamais la comédie, parmi les patients de cet hôpital, à moins qu'ils soient particulièrement machiavéliques. Ainsi, un enfant très sensible pourrait se râper le genou et pleurer à la mort, et quelqu'un qui se brise un membre pourrait avoir la même réaction, ce serait aussi grave de toutes manières. Parce que pour la personne qui criait, ça semblait grave, il fallait de toutes façons que ce soit pris comme grave pour tout le monde. La seule différence dans le mal viendrait ensuite, une différence très matérielle, qui n'avait à voir qu'avec la durée des soins. Mais comme elle avait crié, et qu'elle avait à présent des larmes au coin de ses grands yeux rouges, qui sondaient les minuscules prunelles noires du gérant dans ce moment, alors c'était grave. Il fallait absolument prendre les choses au sérieux. Elle tendait devant elle ses deux bras. Tetsurou prit deux mains dans les siennes pour montrer qu'il n'ignorait pas ce geste.

Des cris. Encore du tapage, ma parole. Une personne qui amène le tapage ne vient, bien sûr, jamais toute seule. Les membres du personnel s'étaient séparés, et certains avaient eu la bonne idée d'aller chercher n°157 dans la cour. Dès lors, hystérie totale de la part de cette belle bande de cons. Ah Monsieur le gérant vous êtes là, nous cherchions justement cette jeune fille, c'est Mlle Reinsworth, n°157, elle s'était échappée mais ce n'est pas grave, plus d'inquiétude à avoir, nous allons immédiatement la ramener à sa chambre et... Non. Tetsurou, qui avait libéré une de ses mains pour tendre un bras sur le côté en signe de "Barrez-vous", engueulait littéralement de son regard myope mais pas moins expressif les responsables d'une telle panique.

Foutez-lui la paix.

Protestations des médecins. Mais Monsieur le gérant, elle ne doit pas sortir de sa chambre, cette patiente a une santé fragile et il lui est interdit de... Paf. On coupe court.

'D'mande pardon? Depuis quand les gens ici sont traités de manière inégale? Ce qui me paraît encore plus logique, c'est que si elle vous fuyait, c'était bien qu'elle en avait marre d'être bouclée comme ça. Alors foutez-lui la paix. Le ciel a des airs de chiasses ici, mais laissez-la le voir un peu quand même. On prive déjà les gens de toute joie de vivre ici, vous n'allez pas lui refuser le seul et minable carré d'air qu'on laisse à nous malheureux.

Silence. Tetsurou était le gérant et on n'avait rien à lui dire, c'était vrai. Et si certains louaient sa façon de si bien comprendre les malades et d'être si ouvert et respectueux d'eux, une bonne partie trouvait cette façon de faire bien olé-olé et pour le moins imprudente. Bref, ils la désapprouvaient. Mais Tetsurou s'en fichait pas mal, restant de droit le gérant de cet hôpital. On n'avait pas à prendre des décisions contraires à ce que lui disait. Et là, ses consignes étaient simples.

Allez. Du balai. Pronto.

Ces phrases courtes, ces ordres lancés comme des flèches bien choisies et visant avec précision, suffirent à décider les membres du personnel gênants à tourner des talons, même si c'était plutôt à contrecoeur. Ils s'éloignèrent donc, en se retournant pour la plupart de temps à autre, ce à quoi Tetsurou ne prêtait plus du tout attention, il s'en foutait comme de l'an quarante. Il avait de nouveau fixé ses yeux fatigués sur la petite par terre, sans un mot, et avait repris sa main. Il ne disait décidément rien. Pas de question importune du style "Tu penses que tu peux te lever?", non, ça, pas question. Quand on se casse la gueule salement et qu'on souffre, c'est tout ce qu'on a pas envie d'entendre. On a envie de réponse "Mais ta gueule, laisse-moi souffrir en paix et je me lèverai quand j'aurai tout pleuré". Du moins c'était ainsi que Tetsurou voyait les choses, et c'était pourquoi dans ce moment il se contentait de regarder Iris, fixement. À présent laissés seuls dans cette affreuse cour, la paix était revenue. Au moins pour un temps. Dieu merci.
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Iris Reinsworth

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MessageSujet: Re: First of all... (Très libre, vous pensez bien.)   First of all... (Très libre, vous pensez bien.) Icon_minitime1Dim 27 Sep - 10:25

    HJ : Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave ! =)

    « Tu penses que ça va aller? Ça a l'air grave... »

    Effectivement, ça avait l'air grave. C'était grave. En quelques secondes, Iris s'était littéralement brisé les os de sa jambe gauche. Mais que répondre à cette question ? Pour simple réponse, elle se prit la jambe entre les mains et la massa doucement, versant des larmes tant la toucher était douloureux. Et, à présent, voilà que les hommes en blouse blanche revenaient. Iris poussa un cri. Mais Tetsurou ne semblait pas disposé à les laisser faire, et une conversation à laquelle Iris ne comprenait pas un mot s'engagea.

    « Allez. Du balai. Pronto. »


    Ils étaient partis. Les affreux hommes en blouse blanche étaient partis. Lorsqu'elle les vit s'éloigner précipitamment, son visage adopta une expression surprise. Elle ne rentrerait pas dans sa chambre ? Ils ne la puniraient pas ? Elle pouvait rester dehors, pour une fois ? Ses grands yeux rouges s'écarquillèrent. C'était grâce à cet homme, devant elle, qui lui avait pris les mains. Pour la première fois de sa vie, quelqu'un l'avait protégé. Elle releva lentement la tête et un semblant de sourire se dessina sur ses lèvres. Un semblant, je dis bien. Car Iris ne sait pas sourire. Elle a oublié comment faire. Mais elle tenta d'esquisser quelque chose qui y ressemblait. Elle devait avoir l'air ridicule.

    Que devait-elle dire, à présent ? Maman lui disait souvent de "remercier" les personnes qui lui venaient en aide. Cet homme lui était venu en aide, nee ? Alors, il fallait qu'elle le remercie. Comment ça se disait, déjà ? Ah oui, "Arigato". C'était écrit dans les livres, alors ça devait être vrai !

    « A-ri-ga-to. »

    Ce mot, prononcé syllabes par syllabes, avec bien des difficultés, était néanmoins sincère, et cela se sentait dans sa voix. Le seul problème, c'est qu'elle ne savait pas trop comment s'y prendre, alors ce "Merci" pouvait sembler maladroit ou artificiel. Après tout, ceux qu'on nomment "fous" éprouvent-ils aussi des sentiments ? Traités comme des bêtes de foire, on a souvent oubliés qu'eux aussi étaient humains. Ensuite, elle tenta de se relever. D'abord, elle s'appuya de la main droite sur sa jambe valide, et se souleva légèrement. Mais un nouveau"crac" retentit, et elle s'effondra à nouveau au sol, son livre posé à quelques mètres d'elle, projeté plus loin sous le choc. Elle ne pouvait pas le rattraper, et tendit son bras blanchâtre, désespérée, en sa direction. Le livre trembla. Elle savait ce qu'elle allait faire. Il trembla, puis se souleva. De quelques centimètres seulement, mais il se souleva quand même. Épuisée et endolorie, elle semblait avoir plus de mal qu'à l'accoutumée à utiliser la Télékinésie. Normalement, elle n'avait pas le droit d'en faire usage à l'hôpital Mao Lin. Mais il fallait qu'elle ait son livre. Il le fallait.

    En un éclair, il vint se lover contre sa poitrine, et elle le serra de toutes ses forces, comme un bien précieux. Quelques larmes perlèrent sur ses joues, et allèrent s'écraser contre la reliure de cuir. Elle le chérissait comme un enfant, comme un bien vital. Les rares personnes qui avaient tenté de la séparer de ce bien étaient à présent grièvement blessées. Maintenant, elle le caressait. Pauvre petite âme. N'importe qui, même l'homme le plus cruel au monde, aurait été attendri devant cette scène. Mais, un détail ne lui avait pas échappé. Elle avait bravé l'interdit. Alors, elle releva à nouveau ses yeux vers le visage du jeune homme. Cet homme avait écarté les médecins, alors, il devait être quelqu'un de très important, non ? A présent, il fallait qu'elle s'excuse.

    « Gomenasai .. »

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Ousamu Tetsurou
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MessageSujet: Re: First of all... (Très libre, vous pensez bien.)   First of all... (Très libre, vous pensez bien.) Icon_minitime1Dim 27 Sep - 14:04

Mmh... Télékinésie.

À présent le dossier et les informations revenaient peu à peu à la mémoire de Tetsurou. Iris Reinsworth, treize ans, pratiquait la télékinésie, entre autres choses. C'était surtout cela qui la distinguait aux yeux du jeune adulte. Treize ans, il avait retenu aussi parce que ça l'avait frappé. C'était l'âge où ses parents l'avaient emmené dans l'hôpital, lui-même. Ça rappelait des souvenirs... L'image de cette petite fille malingre, terrifiée, avec ces yeux rouges exorbités, qui serrait son livre contre elle comme son bien le plus précieux au monde, arracha un sourire à Tetsurou, qui posa sa main sur la tête aux cheveux noirs de n°157.

Tu voulais vraiment l'avoir ce livre, hein? La prochaine fois, demande-moi, je mords pas, tu sais... Et il vaut mieux que tu évites d'utiliser tes capacités ici. Ce n'est pas pour rien qu'on te l'interdit... Nous, on le sait bien que tu en es capable, le personnel d'ici est au courant... Mais parmi les autres internes il y a peut-être des gens trop sensibles, ou impressionnables, ou peut-être même fanatiques qui pourraient mal réagir s'ils assistaient à une chose pareille.

Tetsurou retira sa main pour baisser encore un peu la tête vers la petite. Il observa une pose. Il tentait de lui expliquer les choses posément et de la façon la plus claire et la plus délicate possible, venant de lui, mais il était bien conscient que de sortir une tirade trop longue sans laisser le temps à la patiente de tout enregistrer au fur et à mesure, ce serait ne faire que l'embrouiller davantage. Il ne reprit donc qu'après un court instant de silence.

Ce qu'on veut, c'est que les gens ici soient entourées des choses les plus... (Il fit le geste des guillemets avec ses doigts. Il n'avait pas trouvé meilleure expression mais elle ne lui plaisait pas trop.) ...Les plus "normales" possibles, ici. Notre consigne, c'est de vous ménager. C'est pour ça... C'est tout.

On sentait bien par moments qu'il ne croyait qu'à moitié à ce qu'il disait. Pourtant, il était contraint d'agir avec cette façon-là de penser, parce que le docteur Mao Lin pensait autrefois comme ça. Enfin... Plus encore que ce médecin chinois qui l'avait pris sous son aile quand il avait enfin compris qu'il n'était pas fou, Tetsurou était quelqu'un d'ambiguë. Très ambiguë, oui, vraiment. Bref. Il avait donné toutes ses raisons, et espérait qu'Iris Reinsworth les prendrait pour bonnes et retiendrait cette leçon. À présent, les problèmes plus urgents. Tetsurou eut un regard vers la jambe gauche de la jeune fille, qui avait à présent craqué au nombre de deux fois. Espérant qu'Iris comprenait bien de quoi il voulait parler ici, il ajouta deux autres questions.

Ça a fait deux fois "crac". Tu crois que c'est cassé? (Et avant de passer à la suivante, un grommellement pour lui-même.) Mmh... Ça n'aiderait pas à nos affaires, ça... C'est que des emmerdes, de soigner un membre cassé...

Il tourna de nouveau la tête vers la petit, craignant un instant qu'elle ne prenne mal ce qu'il venait de dire et qu'elle le prenne comme sa faute. Ce que Tetsurou n'avait pas voulu signifier. Restant dans sa position accroupie, il pencha légèrement la tête vers le côté pour s'enquérir d'une autre chose qui lui paraissait plus importante encore. Si Iris avait voulu se relever tout à l'heure, ce n'était que pour récupérer son livre, n'est-ce pas? Mais le jeune gérant préférait tout de même s'assurer qu'elle ne voulait pas qu'on l'aide, dans le moment immédiat.

Tu veux que je t'aide à te relever, ou tu préfères rester un peu par terre?
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Iris Reinsworth

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MessageSujet: Re: First of all... (Très libre, vous pensez bien.)   First of all... (Très libre, vous pensez bien.) Icon_minitime1Dim 27 Sep - 15:11

    Iris était émerveillée. Oui, c'est bien le mot. Émerveillée. Ce n'était sûrement pas visible sur son visage, maculé de larmes qui continuaient à perler en masses, mais si on la connaissait vraiment, on pouvait savoir qu'elle buvait littéralement les paroles de Tetsurou. Il était rare qu'on essaie de lui expliquer quelque chose d'une manière aussi simple, d'une manière aussi douce. D'habitude, on se contentait de la barricader dans cette horrible chambre et de lui hurler qu'elle ne devait jamais faire telle ou telle chose. Et si elle désobéissait ... Non, il ne vaut mieux pas y penser. Et puis, il avait posé sa main sur sa tête. Ce mouvement inattendu eut pour effet de lui arracher un petit mouvement de surprise, un hoquet à peine audible. Ses joues s'empourprèrent, et elle baissa les yeux vers le sol. Puis, lorsque le gérant retira sa main, Iris redevint aussi blanchâtre qu'à l'accoutumée. Mais au moins, elle avait cessé de pleurer.

    « Ça a fait deux fois "crac". Tu crois que c'est cassé? Mmh... Ça n'aiderait pas à nos affaires, ça... C'est que des emmerdes, de soigner un membre cassé... »

    Hu ? A ces mots, Iris reposa les yeux sur sa jambe. Cassé, malheureusement, ça l'était. Et Iris éprouva un soupçon de remords à l'idée de causer des problèmes à cette homme qui avait l'air si gentil. A contrecœur, elle opina du chef avant de lancer à Tetsurou un regard qui voulait tout dire. Elle était désolée, encore une fois. En plus, c'était de sa faute. Iris était la seule responsable de sa maigreur. Si elle n'était pas aussi maigre, ses os ne se seraient pas brisés, et elle n'aurait causé de soucis à personne.

    « Tu veux que je t'aide à te relever, ou tu préfères rester un peu par terre? »

    « E-Eto .. »

    Maintenant qu'elle était en possession de son livre, elle n'avait plus aucune raison de rester par terre. Que répondre ? Que faire ? Iris n'en avait pas la moindre idée, mais l'action qui suivit survint naturellement, d'une façon spontanée. Elle tendit une nouvelle fois les bras en direction du gérant, son livre sur les genoux, mais cette fois-ci, elle les passa autour de son cou, en espérant -peut-être- qu'il allait la porter.

    « Itai. »





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Ousamu Tetsurou
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MessageSujet: Re: First of all... (Très libre, vous pensez bien.)   First of all... (Très libre, vous pensez bien.) Icon_minitime1Dim 27 Sep - 15:52

Bon... Bon! Très bien!

Le geste immédiat de la petite avait arraché un sourire à Tetsurou, qui leva les yeux au ciel en fronçant à peine les sourcils. Comme pour se donner un léger air de sévérité, alors qu'en fait ou il trouvait ça mignon, ou ça lui avait donné envie de rire. Bref, il ne pouvait pas refuser ça de toutes façons. Il songea d'abord à la porter sur son dos, parce que c'était ce qui se trouvait être le plus pratique, et que le dos supporte bien mieux les charges que l'avant, surtout pour Tetsurou qui par nature et force d'avoir vécu dans de mauvaises positions, était un peu voûté quand il marchait. Mais il se souvint vite qu'il y avait la question de ce foutu livre, qu'il n'allait pas laisser par terre et qu'Iris avait posé sur ses genoux. Sans doute pour qu'il y reste et qu'il tienne dessus, par conséquent. Soupir. Ça voudrait dire qu'il devrait la porter par devant, hein? Le jeune adulte se décida donc à se redresser, en prenant Iris d'une main dans le creux des genoux, de l'autre vers le haut du dos. De cette sorte, le livre se trouvait posé à peu près sur le ventre de la petite... Le mouvement le plus dangereux est quand on commence à se retrouver à une altitude normale.

'Ttention...

Bon à présent ça allait, ils étaient debout. Tetsurou ne pouvait cacher que, si c'était la position qui convenait le mieux pour ce sacré bouquin, il n'aimait pas vraiment cette façon de porter. Il lui semblait qu'il lui fallait faire doublement attention, et gauche comme il était, ça ne le rassurait pas. D'un autre côté, maigre et, par conséquent, légère comme Iris était, elle n'était ni encombrante ni lourde, ce qui rendait déjà la tache bien plus simple. Il aurait pu tomber sur pire, le Tetsurou. Enfin. Y avait bien autre chose, aussi. Bien que ça ne veuille rien dire, et qu'elle n'avait que des fins utilitaires ici, cette position "princesse-portée-par-son-prince", en gros, l'embarrassait un peu. Oh, juste un peu, d'autant que c'est une fantaisie d'enfant, mais Tetsurou, qui trouvait les petites filles particulièrement élégantes et adorables, trouvait là des raisons de se gêner. Comme se manifeste la gêne chez Tetsurou? Il regarde ailleurs, et il a l'air de faire un peu la gueule, même si c'est aussi, un peu, tout le temps le cas. La colère, l'indélicatesse, faire la gueule, c'étaient des solutions que Tetsurou affectionnait particulièrement, et ce depuis tout petit, en ours mal léché qu'il avait fini par devenir. Cependant, il n'agressa pas Iris à proprement parler, parce qu'elle n'y était pour rien, et qu'il y avait surtout une chose qu'il était plus important de demander, dans le moment même.

Ça va aller, ta jambe?

Sous-entendu : "Ta jambe ne te fait pas trop mal, si je te porte comme ça?". Sauf que Tetsurou étant embarrassé sur le moment, il avait lancé ça sur un ton pressant, un poil grincheux, un peu trop sec peut-être, mais qu'il n'avait pu retenir. Il était comme ça. Le jeune gérant baissa les yeux vers sa patiente, sans sourire parce qu'il ne souriait pas très, très facilement, et que la situation ne le faisait pas vraiment sourire, plutôt s'inquiéter de ne pas faire tomber la petite, ne pas faire un mauvais geste, 'fallait être sérieux pour ça... Et de ce regard aux apparences lasses, un peu, qu'il avait quelquefois, il posa une nouvelle question.

Bon. Et maintenant qu'on est debout, où tu veux aller?

Drôle de question. Quand quelqu'un s'est blessé, on l'emmène à l'infirmerie, non? Cependant, Tetsurou se rappelait de la façon dont elle était arrivée, en courant. Il se rappelait qu'il avait bravé une interdiction. Interdiction qui se retrouverait probablement des plus accentuées lorsqu'Iris se retrouverait en période de convalescence, vu qu'elle venait de se casser la jambe. Il convint donc de préciser, sans faire le moindre pas encore, pour s'assurer un maintien, maladroit comme il était, bien mince, à la vérité, mais un maintien tout de même.

Je veux dire, tu as fui pour arriver jusqu'ici, pas vrai? Et comme t'as interdiction de sortir, et que, vu comment les choses ont avancé, ça te sera plus interdit encore quand tu te retrouveras avec un bandage là-dessus, tu risques de ne pas pouvoir revenir dans cet endroit avant un sacré bout de temps... Tu veux peut-être en profiter et qu'on reste un peu ici avant qu'on aille te soigner?

Tetsurou avait décidément un bien étrange raisonnement. N'importe qui d'autre se serait dit qu'une blessure critique comme ça doit être soignée au plus vite. Le jeune homme, lui, pensait essentiellement à toute l'envie qui avait poussé Iris à s'enfuir jusqu'ici. Et plus que l'urgence de son membre cassé, plus que la douleur que ça devait lui causer, il faisait essentiellement attention à ce désir, pour avoir eu ce genre de mentalité quand il était jeune. Peut-être qu'Iris pensait pareil. Peut-être pas. Et c'était pour cela qu'il lui posait la question.
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Iris Reinsworth

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MessageSujet: Re: First of all... (Très libre, vous pensez bien.)   First of all... (Très libre, vous pensez bien.) Icon_minitime1Dim 27 Sep - 22:30

    Gêné ; Tetsurou était visiblement gêné. Iris ne savait pas, à proprement parler, identifier la gêne, mais dans ce cas, elle semblait s'apercevoir que la façon dont elle "exigeait" qu'on la porte incommodait quelque peu Tetsurou. Les yeux rivés sur son livre qui se balançait de temps à autre quelque peu vers la droite, ou vers la gauche, menaçant de tomber, l'hésitation la saisit de haut. Renoncer à son livre ou bien ... ? Elle n'eut pas l'occasion de réfléchir plus longuement sur la question, que déjà Tetsurou lui demandait d'une voix plutôt sèche :

    « Ça va aller, ta jambe? »

    Les yeux toujours baissés, elle opina lentement du chef. Elle n'osait même plus crier, ni même verser de larmes. Il ne fallait pas qu'elle gêne Tetsurou, c'était la seule personne dans cet hôpital qui avait daigné lui montrer une forme "d'affection" pour le moment, et elle ne voulait pas qu'il pense - comme tous les autres - qu'elle n'était qu'une sale gamine encombrante. Maintenant, il lui demandait où elle voulait se rendre, à présent. Le temps qu'elle essaie de formuler sa phrase, le gérant enchaîna sur un autre discours, qu'Iris écouta jusqu'au bout, avant de répondre finalement à la question qui lui avait été posée :

    « Iris .. Iri-Atakushi, hai, atakushi .. Voudrais rester avec vous, encore un petit peu.. »

    Très vite, elle se reprit, comme choquée parce ce qu'elle venait de prononcer :

    « Si vous voulez bien d'Iri-, non, de moi. »

    S'il acceptait, songea-t-elle, ce serait bien la première fois. Mais n'oublions pas qu'Iris est une enfant autiste. Elle est incapable de construire une "vraie" relation. Et pourtant, il semblerait que .. Non, impossible ... Si, il semblerait qu'Iris se force à aller contre la maladie. A briser sa destinée, en quelque sorte. Iris aussi veut devenir quelqu'un. Pas seulement cette fleur fanée qu'elle se persuade d'être. Seulement, en cet instant .. Tout était différent. Elle s'était appelée par le Je 'Atakushi', ce qu'elle ne faisait d'habitude que lorsqu'elle était seule et se parlait à elle-même. A l'accoutumée, elle se désignait par "Iris" lorsqu'elle était en compagnie.

    La fleur commençait à repousser.
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Ousamu Tetsurou
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MessageSujet: Re: First of all... (Très libre, vous pensez bien.)   First of all... (Très libre, vous pensez bien.) Icon_minitime1Dim 27 Sep - 23:21

Tetsurou écarquilla un peu les yeux à la dernière remarque de la petite patiente. "S'il voulait bien d'elle"? C'était quoi, cette question? Elle finit par lui arracher un sourire, et Tetsurou aurait probablement fait un truc à la "j'ai-pris-ton-nez" à Iris, s'il n'avait pas les deux mains prises en la portant.

Quoi? Heeey, chuis quand même le gérant ici, si je commence à rejeter les patients qui veulent que je leur tienne un peu compagnie, je suis pas sauvé...

Il détourna légèrement le regard en songeant aux véritables règles régisseuses dans l'hôpital. Pourquoi on acceptait d'accueillir illégalement les pires rejets indésirables de la société ici, et de les enfermer de la sorte dans ce minuscule univers tout gris et tout morne, à la vérité? Parce que les gens qui envoyaient ces rejets avaient de l'argent, voilà tout. Tetsurou continuait d'obéir à la politique du docteur Mao Lin, sans vraiment comprendre pourquoi, car ces manières le rebutaient. Il n'avait jamais compris en lui-même pourquoi il continuait à tout faire de manière aussi dégoûtante. Il fallait que le docteur ait eu bien de l'influence sur lui. Enfin... Au final, Tetsurou ne pouvait avoir aucun grief contre lui. Après tout, il l'avait accueilli au moment où dans un instant de témérité il avait foutu toute sa vie en l'air... Et, reconnaissant au médecin pour le fait que ce dernier avait finalement reconnu qu'il n'était pas fou, Tetsurou l'avait assisté des années durant en imitant plus ou moins sa façon de faire. Ceci expliquait cela? Mais Tetsurou est un personnage bien trop ambiguë pour être expliqué aussi simplement, sur ce point. Bref, petite pensée amère pour l'argent. Le binoclard aux cheveux en bataille détourna la tête, regardant droit sur son flanc, sans rien regarder de précis, juste pour ne pas lâcher sa pensée acariâtre bien dans la figure de cette petite qui n'y était pour rien, qui était même victime au contraire. Il fallait jeter ces mauvaises pensées, ces remarques sèches, sur rien du tout, sur de l'air, sur l'air sans température, et si gris, de l'hôpital.

...'Faut dire aussi que je suis payé pour ça.

Retour vers Iris. Retour du regard, et un sourire de dents, pas très beau sur la gueule de Tetsurou quand on y réfléchissait, mais qui faisait tout de même plaisir à voir, un sourire de dents plein d'affection pour la petite fille dans ses bras, dans le style "ne t'inquiète pas, on rigole, 'faut pas me prendre au sérieux". D'accord, il n'avait pas pu retenir ces mots amers. Mais à présent il fallait vite les effacer de l'esprit d'Iris, que le mal qui était fait ne persiste pas trop et ne la fasse pas croire à une autre illégitime culpabilité... D'où le sourire, d'où l'expression, qui se voulaient sympathiques, dans l'idéal rassurants. Après tout, Tetsurou aimait presque tous les patients de cet hôpital, du moins pour ce qui en était de la situation présente, parce qu'il les comprenait et que chacun à sa manière savait lui inspirer l'affection. Le gérant improvisé fit quelques pas vers l'arbre noir et à moitié mort qui était censé meubler la cour et, avec ce petit triangle d'herbe de merde, y mettre un peu de verdure. Que cet extérieur était minable comparé au marais. Enfin, tant pis. Arrivé à hauteur de l'arbre, il laissa ployer en arrière ses jambes malingres et vêtues d'un pantalon noir tout râpé, avec confiance, et l'arbre l'arrêta dans son mouvement, lui servant de soutien. Il avait levé les yeux vers les branches pourries, et les rabaissa vers Iris à nouveau avec un petit sourire qui avait quelque chose de paternel ou de fraternel, en tout cas encore une fois bien sympathique.

J'espère que ça te dérange pas si j'appuie un peu mon dos. Y me fait un mal de chien tout le temps, alors j'ai tendance à être paresseux sur mes deux jambes.

Et après une pause, un petit soupir avec tout l'air passant doucement, non pas par sa bouche fermée en ce gentil sourire calme, mais par son gros nez en forme de patate et tout granuleux, un nez bien repoussant à la vérité, et qui le complexait, mais dans le moment on en faisait peu cas.

T'es vraiment légère, toi, une vraie plume. Même pour ton âge... Tu manges donc rien ou quoi?
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