Un petit problème [PV: Tetsurou OUSAMU]

Cela faisait déjà quelques jours que Rei était arrivée au Mao Lin Hôspital. Sa nouvelle chambre était bien plus triste que l'ancienne. Des murs et des sols gris, un lit blanc, une table en métal grise et une fenêtre d'où onn voyait une forêt. Depuis qu'elle avait trouvée sa chambre, Ichi lui avait ordonnée de ne pas en sortir. Elle était là, immobile sur une chaise à regarder la fôret au loin. On lui donnait son lourd traitement tout les jours mais elle mangait peu. Soudain, dans l'hôpital, un bruit régulier s'entendit. Cela venait de la chambre de la patiente N°=160.
Un médecin et trois infirmiers y entrèrent. Ils virent la jeune fille au mental instable se taper la tête contre un mur comme une folle et elle pleurait.

*C'est bien Rei, très bien, tu m'obéit, je suis contente*

Sa tête saignait d'un peu partout et le mur grisatre avait de longues taces rouges. Le médecin et les infirmiers l'attrapèrent et l'a clouèrent sur son lit en l'a tenant par ses poignets et chevilles. Mais comme ses bressures étaient encore fragiles cela l'a brulait.

-Lachez-moi!!!! J'ai mal!!!

Elle se débatait encore plus.

MEDECIN: Il faut qu'elle se calme, le mieux c'est de l'attacher à son lit ou de lu imettre une camisole?
INFIRMIER1: Non, M. OUSAMU nous a prévenu pour elle, bipait le pour qu'il vienne nous aider.

Le médecin bipa alors le gérant. Des pas résonnèrent dans le couloir et quelqu'un entra.


(HJ: je tiens à dire que le médecin et les infirmiers sont fictif donc toi aussi tu peux les faire jouer)

HJ D'accord...^^ Wet's go for it. *SBAF*



BANG, et qu'on ouvre la porte en trombe. Tetsurou faisait peu dans la délicatesse, surtout quand on l'appelait pour un problème avec un ou une pensionnaire... En cela, il était encore loin du niveau du docteur Mao Lin, pour ce qui était de garder son calme quand quelque chose se dégradait. À travailler...

Qu'est-ce qui se passe?

Tetsurou fronça le nez à la vue de l'état des murs de la chambre. Ils étaient complètement tachés de rouge et apparemment, Rei y était allée fort. Ça venait donc de sa tête... Pas difficile à remarquer à la vue du triste état dans lequel la patiente se trouvait. Le médecin et les infirmiers, comme une véritable cour en blouse blanche, faisaient cercle autour d'elle et la retenaient par les poignets et les chevilles. Tetsurou repensa aux blessures causées par son premier traitement à son arrivée ici, et fit immédiatement de grands gestes pour faire signe aux médecins d'arrêter.

Attention! Enlevez vos mains de là, elle est blessée, vous allez lui faire mal.

Ce que les médecins comprirent par "retenez-la, mais sans toucher à ses blessures". Ils la soutenaient alors toujours, mais avaient déplacé leurs étreintes un peu plus haut pour laisser à découvert l'endroit où elle avait saigné. Tetsurou lâcha un léger soupir. C'était mieux que rien... Bon. Maintenant, il s'agissait de calmer Rei, ou du moins de l'empêcher de continuer, et pour cela, hors de question d'utiliser des calmants ou une autre horreur de ce genre comme premier recours. En comprenant que l'urgence venait de la chambre de Rei, Tetsurou était allé chercher, avant d'arriver, le bandeau qu'elle portait le jour de son entrée à l'hôpital, qu'on lui mettait sur les yeux, disait son dossier, pour lui cacher des choses ou bien pour la calmer. Et Tetsurou avait retenu cela en se disant que ça pouvait s'avérer utile. Il pouvait toujours essayer, non? Il ne courait pas vraiment de risque, ça n'avait rien de violent après tout... Du moins il espérait que Rei ne le prendrait pas ainsi... Alors de s'approcher de la pauvre malade et de sortir le bandeau en question de sa poche, pour l'étendre de ses deux mains devant son visage. Le médecin et les infirmiers autour de lui chuchotaient pour se demander ce que cet original pouvait bien fabriquer. On aurait tout vu, avec celui-là...

Foutez-moi la paix... Excuse-moi, Rei-kun. C'est pas de gaieté de coeur que je fais ça, je te jure.

Et sur ces dernières excuses, Tetsurou passa le bandeau autour de la tête de Rei, pour lui recouvrir les yeux, le plus doucement possible. D'un regard il demanda à un infirmier de lui filer un coup de main avec le noeud. Et puis, en attendant de savoir si cet étrange procédé calmerait Rei ou non, Tetsurou se mit à parler à la jeune fille, tentant d'ignorer le sang qui coulait de sa tête, pour savoir ce qui pouvait bien lui avoir pris.

Et alors, miss, qu'est-ce qui t'arrive? Je veux bien que cet endroit soit déprimant, mais quand même!

Oui, en plaisantant, même, même s'il gardait au visage une expression plutôt sérieuse. Peut-être parce que de parler de ce sujet-là sérieusement, ce qui revenait à parler suicide et seconde personnalité démoniaque, ce n'était pas vraiment ragoûtant... Et ça pourrait ne faire qu'aggraver l'état de la pauvre Rei, qui sait.

Rei pleurait doucement, ses sanglots étaient à peine odibles. Du sang coulait de sa tête pour se crée un chemin sur la belle et livide figure de la jeune patiente N°=160. Sa respiration redevint normale et régulière. Puis ses muscles se détendirent doucement, elle arrêta de se débattre. Le médecin et les infirmiers l'a lachèrent. Elle se recroquevilla sur elle même sans pour autant défaire son bandeau. Elle chuchota doucement.

-Arigato OUSAMU-san...

*Rei ma petite...Ce n'est pas bien...Tu ne m'obéit plus...*

Elle chuchota doucement.

-Ichi-chan...s'il te plait...arrête je t'en supplie....

Rei avait un regard noir, elle était en mode zombie. Elle ne voulait que personne ne l'approche.

-S'il vous plait...Laissez moi...Tranquille...

En entendant le nom d'"Ichi", Tetsurou fronça les sourcils et jeta un nouveau regard aux murs tachés de sang, puis à la pauvre tête de Rei, à son teint si pâle sur lequel dégoulinait du rouge. Il aurait dû s'en douter... Il l'avait presque oubliée, celle-là... Rei n'était même pas arrivée dans l'hôpital depuis quelque jour qu'il n'avait déjà que haine pour cette seconde personnalité qui semait la pagaille dans la pauvre tête de la jeune fille. Le médecin et les infirmiers semblaient hésitants... Qu'est-ce qu'il fallait faire au juste? La laisser, dans cet état? Le gérant se retourna vers eux en désignant la porte d'un geste du pouce, avec une espèce de sourire qui faisait face à l'adversité.

Merci de m'avoir appelé et de vous être occupés d'elle. Dites, j'aurais besoin de quelque chose pour soigner tout ça... Vous avez la clé du local, non? Vous pouvez allez me chercher ce qu'y faut?

Il ne fallut pas le dire deux fois à l'assistance, contente d'avoir quelque chose à faire. Sans même réfléchir, les infirmiers y allèrent tous ensemble, accueillis d'un "merci" jeté depuis la chambre par Tetsurou, tandis que le médecin avait pris le parti d'attendre dans le couloir. Enfin Tetsurou se décida à s'adresser à Rei à nouveau. Il avait bien entendu les conditions de cette dernière. Mais il avait entendu autre chose aussi, ce fichu nom qui ne lui inspirait décidément pas confiance. Rei n'avait pas décidé "toute seule" de se taper la tête contre le mur jusqu'au sang, pas vrai?

Bon. Toi, je suis désolé, mais je peux absolument pas te laisser seule dans un état pareil. Pas quand t'es en train de saigner de la tête, et surtout pas quand j'ai entendu un nom qui me plaît pas.

"Ichi", c'était décidément mauvais signe. Et si c'était elle qui contrôlait Rei en ce moment même? Dans ce cas, parler à la jeune fille représentait un risque, un risque à courir... Il fallait décidément bien être conscient que bosser dans un hôpital psychiatrique était loin d'être de tout repos. Mais puisque c'était à Tetsurou que le docteur Mao Lin avait confié cette tâche... Le jeune homme se devait bien de ne pas le décevoir. C'est-à-dire, continuer de diriger un hôpital non licencié, se faire du fric sale en accueillant de pauvres fous abandonnés, beaucoup de choses qui ne plaisaient pas beaucoup à Tetsurou, mais qu'il se bornait à faire tout de même. Étrange personnage, bien ambiguë. Chercher à expliquer cet aspect de sa personnalité serait peine perdue.

C'est elle qui t'a forcée à faire ça, pas vrai? Elle t'a encore raconté des bobards, hein?

Rei avait des yeux de plus en plus agressif. Et sa voix était pluus grave qu'a l'habituel.

*C'est bien Rei...Cet homme est méchant...Ne lui fait pas confiance...

-Je n'est rien à vous dire!!...Laissez-moi...Vous êtres comme les autres un affreux médecin...!!!!

Rei était devenu très agressive par la faute de Ichi. Elle l'était tellement que l'on aurait dit un animal sauvage grogner.

Mmh... Ah ouais, tu veux jouer à ça, hein?

Et Tetsurou de se mettre à grogner lui aussi, en empoignant le bras de Rei au niveau du creux du coude pour limiter les mouvements de sa part, comme un père fait à son enfant quand il est en colère. La colère, Tetsurou savait très bien la montrer quand il le voulait, et quand il le voulait signifiait ici quand on le provoquait assez. Bien qu'il sache pertinemment que Rei n'était pas tout à fait maîtresse de ses paroles, il n'avait pas pris la chose bien, et se mettait lui aussi à parler avec ce ton colérique qu'il avait assez facilement, gueulant sur Rei un peu comme s'il gueulait sur l'Ichi qui était à l'intérieur. En même temps au fond de lui, il savait très bien que cela ne ferait que donner à Ichi d'autres arguments contre lui à Rei, mais s'il n'opposait pas de résistance, il serait peut-être carrément trop tard pour faire quoi que ce soit pour Rei. Dans l'instant présent, où elle saignait de la tête et où elle pourrait aggraver son état...

Je sais que j'aggraverai sans doute mon cas en te gueulant dessus, je m'en fous. J'aime déjà pas qu'on me reproche des choses que je n'ai pas faites, mais alors qu'on me compare à un médecin, ça, je digère vraiment pas.

Cette réplique manquait encore de sérieux et Tetsurou en était bien conscient. Mais après tout il y avait quelque chose de vrai, bien qu'il comprenne bien le fait que Rei puisse avoir du mal à faire confiance à qui que ce soit, il avait haï les médecins comme elle, ne les portait pas encore vraiment dans son coeur aujourd'hui, et par conséquent pour de nombreuses raisons n'aimait pas être mis sur le même plan qu'eux par qui que ce soit. Tetsurou avait fini par retirer le bandeau de Rei d'un geste vif, mais pas trop agressif tout de même, pour l'attraper par les épaules et la regarder dans le blanc des yeux, avec ses petits yeux myopes derrière ses verres épais, dans lesquels brillaient encore une étincelle d'impatience.

Sérieusement, tête de mule, maintenant écoute-moi bien. T'es en train de saigner de la tête, c'est pas une petite blessure de rien du tout, ça, alors que ça te plaise ou non, on va te soigner. C'est ça ou tu meurs d'une hémorragie fatale et quand bien même tu tiendrais à te crever toi-même, je laisserai personne mourir de manière aussi idiote dans mon hôpital. Capich?

Regards du médecin de derrière la porte. "Son hôpital"... Ehbé, voilà qu'il prenait de l'assurance, le petit nouveau... Il ne s'était encore jamais risqué à ce terme depuis qu'il avait repris le flambeau de Mao Lin. Fallait-il qu'il soit bien énervé pour en être aussi sûr de lui, et que de tels termes lui échappent. Derrière eux, les infirmiers arrivaient au pas de course avec du désinfectant, du coton et autre matériel nécessaire à soigner les plaies. Tetsurou n'eut même pas un regard pour eux encore, tant il était concentré sur Rei, qu'il continuait de maintenir avec force par les épaules pour bloquer toute résistance de sa part... Ou de celle d'Ichi.

Rei ne voulait pas se faire soigner, elle se débattée.

*Ne te laisse pas faire*

Quand elle fût bien secouée par Tetsurou, Rei reprit ses esprits. Des larmes coulèrent de ses yeux. Elle avait un visage enfantin et peureux.
Elle mît ses mains sur ses yeux.

-Gomenasai, gomenasai OUSAMU-sempai!!!!

Elle se calma doucement et se laissa soigner. Mais elle continuer ses sanglots.


HJ: tu veux bien me donner ton adresse msn par mp?

Tiens, Rei semblait avoir repris ses esprits, du moins avoir échappé au contrôle d'Ichi, si l'intuition de Tetsurou, qui le conduisait à cette hypothèse, était bonne. Car à présent voilà qu'elle se calmait à nouveau, après un bon moment de résistance, et elle pleurait, et elle se laissait faire, et en même temps elle s'excusait... Tetsurou tenta de calmer ce nouvel état à calmer, moins dangereux que le précédent certes, mais pas des plus sains tout de même.

Aah, mais t'excuse pas, mais t'excuse pas, c'est ma faute, va... J'ai été trop dur, c'est à moi de m'excuser, d'ailleurs c'est pas ta faute... Pas réellement... Arrête de pleurer, quoi, ça n'en vaut pas la peine... On est là... Je suis là... T'as plus à t'inquiéter... Alors arrête de pleurer, calme-toi, va... Ça va aller...

Elle l'avait appelé 'Sempai'. Ça avait quelque chose de fraternel, non? Bah, bien que ça embarrasse un peu Tetsurou, qui parfois était du genre à s'embarrasser facilement, non, au final, ce n'était pas plus mal... Le gérant eut un tout petit geste de la tête, à peine perceptible, pour se chasser ces pensées superflues de l'esprit, avant d'adresser un regard aux infirmiers et au médecin qui étaient décidément d'une grande assistance dans cette affaire ; à présent ils s'affairaient à soigner la pauvre petite tête de Rei qui saignait, et ils étaient loin de rechigner au travail, tandis que leur patron se contentait de parler... Oui, il faudrait que Tetsurou les remercie encore. D'habitude il n'était vraiment pas du genre respectueux avec les médecins, mais là, tout de même, la bonne foi de ces derniers étaient indéniable. Si ce n'était pas toujours le cas dans le métier, au moins la gent médecine avait-elle ses bons côtés. "Comme tout un chacun," pensa Tetsurou, ce qui n'était pas si faux que ça après tout. Tetsurou n'aimait pas trop s'éloigner de cette optique plutôt égalitaire qu'il semblait se faire de l'être humain en règle générale. Mais, son histoire personnelle oblige, il avait quand même un peu de mal avec les médecins, et plus encore avec les parents, les siens et ceux des autres, ceux de ses malheureux malades, ceux de Rei, en l'occurrence. Revenons-y, à la pauvre Rei que Tetsurou tentait toujours de calmer, tandis qu'il appuyait un morceau de coton imbibé de désinfectant à un endroit où ça saignait —il avait fini par se décider à vouloir donner un coup de main à ses sympathiques tiers :

Là, va, ne pleure plus... Comment tu te sens? Ça te fait pas trop mal tout ça? Il faut dire que tu t'es pas mal amochée, sur ce coup, quand même...

Rei se leva doucement du lit sous l'étonnement du médecin, des infirmiers et du gérant. Elle avait des yeux de mort emplit de cernes.
Elle pleurait tout doucement en allant se plaçer devant le mur qui avait était souillait du sang de la jeune fille. Elle s'agenouilla devant celui-ci et d'un coup, se remit à se taper la tête contre le mur.

*C'est bien, très bien*

Les infirmiers allèrent la retenir par les bras. Elle hurlait et pleurait de douleur.

-LAISSEZ MOI!!!!LAISSEZ MOI!!!!

WHOW! Hey, j'ai dit du calme! Qu'est-ce qui t'arrive encore?!

Voilà que ça recommençait... Tetsurou eut un geste très rapide de remerciement vers les médecins, se demandant quoi faire par ailleurs pour Rei. Son comportement était décidément instable, et ça n'aidait pas... À ce stade, elle allait finir par se tuer!

Bon Dieu, mais elle nous fait quoi, là? Si c'est encore Ichi...

Le binoclard regretta alors de lui avoir retiré son bandeau un instant plus tôt, alors que la solution avait l'air d'avoir marché... Rejoignant aussitôt les infirmiers qui retenaient la pauvre Rei, le morceau de tissu à la main, il vint alors en écartant les deux bras autour de la tête de Rei qui se débattait toujours, et d'un geste vif, lui rabattit le bandeau sur les yeux, en le nouant bien fort au moyen d'un double noeud. Pourvu que ça marche... Est-ce que peut-être c'était ça qui avait réussi à la calmer la première fois?

Beh... Pas moyen de le savoir, mais y a plus qu'à croiser les doigts...

Excuse-moi du geste, mais cette fois, je l'enlève plus! Pas question de reprendre de risque... Rei-kun, 'faut que tu te calmes, et tout de suite, sinon tu vas finir par crever réellement!

Il avait dit cela en passant devant Rei, avec un peu de hâte, contournant les médecins et infirmiers qui continuaient de la retenir. Intérieurement, il priait, pour une seule et unique chose, seulement pour que ce bandeau soit réellement un facteur du calme de la jeune fille, et pour que le fait de lui remettre sur les yeux suffise à la calmer, ne serait-ce qu'un peu. Il s'était baissé à la hauteur de Rei, et la considérait d'un air inquiet, mal-à-l'aise, bien qu'elle ne puisse pas le voir. Cette fille-là était inquiétante, difficile à tenir, mais il ne fallait pas oublier qu'elle n'était pas totalement responsable... Après tout...

...Ma pauvre, dans quel état tu t'es mise là...

Rei se débattait encore plus qu'au début. Elle pleurait et hurlait encore plus fort. Ce que Tetsurou OUSAMU ne savait pas, ce que les médecins précédent de Rei n'avaient pas mit dans la lettre. Le bandeau ne calmait la jeune fille qu'une seule fois. Un seule fois dans la journée ce bout de tissu sale l'a calmait radicalement. Si il fallait la calmer encore dans la journée, il fallait lui mettre ce bout poisseux de tissu et l'attacher avec des sangles à son lit. Malheureusement Tetsurou n'en savait rien.

MEDECIN: M.OUSAMU!!! Il faut l'attacher elle devient folle!!!!

Soudain Rei se détacha de l'emprise des infirmiers et du médecin. Elle balança d'instint un truc sur les carreaux de la fenêtre. A l'aveugle car elle avait son bandeau, elle prit du verre cassé dans ses mains et se le porta au poignets. Elle voulait s'ouvrir les veines.

*Oui, c'est bien Rei...Très bien*

Ooh non, ma p'tite, là, t'y penses même pas!

Réflexe. À force d'attraper des papillons ou des insectes des deux mains, Tetsurou en avait pris, des réflexes, oui, et une certaine rapidité de ce côté-là. Bon, rapidité pour quoi? En effet, le jeune homme avait bondi sur Rei et l'avait forcée à lâcher son morceau de verre fissa. Dans le feu de l'action et les éclats de verre, Tetsurou se retrouva d'un seul coup avec une grande écorchure sur le doigt qui descendait sur le haut de l'intérieur de sa main. Ça le fit crier, un peu, et jurer surtout, alors qu'il porta un bon coup son doigt à la bouche pour le sucer pendant deux secondes, avant de le relâcher pour utiliser sa main pour retenir Rei.

Rouah! Mmf... Bordel de merde...!

BOUM, Tetsurou avait ramené d'un grand coup le bras de la jeune fille par terre. Drôle de position. Il lui retenait à présent les deux poignets collés au sol de ses deux mains, serrant un peu, bien déterminé à ne pas lâcher, du moins pas ce qu'il tenait, tiens. Agenouillé par terre, sa tête un peu au-dessus par rapport à la patiente, la regardant fixement de haut, même si cette dernière ne pouvait rien y voir avec son bandeau sur les yeux. Rapidement, le médecin et les infirmiers accoururent pour l'aider à retenir la jeune fille à d'autres endroits du corps. Tetsurou sentait le sang couler dans sa main, ça allait encore en foutre partout, cette affaire-là, il faudrait décidément nettoyer cette chambre, et plus encore maintenant que lui aussi allait en foutre partout... Quel merdier... Tetsurou grogna entre ses dents, à peine audible :

Bordel, si c'est à cause de l'Ichi tout ça, elle me l'revaudra, putain, elle me l'revaudra cette espèce de...

Puis lâchant une espèce de râle plein de colère, il regarda fixement Rei dans ce qui devait être ses yeux derrière son bandeau, ses prunelles toutes noires et expressives brillant dans l'énervement et le stress du moment. Il parla d'une voix vive, haletant un peu à forces de tels mouvements et d'une telle agitation.

M'oblige pas à t'immobiliser éternellement, miss.

Rei n'écoutait pas Tetsurou. Elle était trop énervée. Elle se débattait. Elle pleurait mais sous son bandeau, une larme se sang perla. Ce n'était pas une larme mais un minuscule bout de verre avait égratigner le dessous de son oeil. Elle voulait absolument prendre le bout de verre.

*C'est bien, continue rei*

-Laissez moi!!!!!!!!!! Laissez moi m'ouvrir les veines!!!!!!!! Lachez moi!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Te lâcher pour que tu t'crèves toute seule, alors là, tu rêves, ma vieille!

Tetsurou avait de plus en plus de mal à contenir Rei. Elle devait décidément être sacrément remontée pour se débattre et crier avec une telle force... Le binoclard remarqua, dans le feu de l'action, une goutte rouge qui coulait encore de dessous son bandeau...

Merde... Elle saigne encore! Ça s'arrêtera donc jamais? Tout ce sang...

Bon. On soignerait et on nettoierait plus tard. De toutes façons Tetsurou avait les deux mains prises et devait investir toute sa force pour retenir la patiente en fureur. Deux infirmiers, avec l'esprit d'initiative, s'étaient relevés et avaient relâché Rei, et avant que Tetsurou ait eu même le temps de leur demander ce que c'était que ce bordel, pourquoi on les laissait comme ça, demandèrent s'il fallait qu'ils aillent chercher une camisole ou la sangler à son lit ou quelque chose... Tetsurou fit une grosse grimace sans lâcher la jeune fille : l'idée lui déplaisait au plus haut point, mais il fallait reconnaître que l'urgence devenait le plus important... Plus le moment de cogiter ou de jouer les délicats...

Oh, et merde, oui, d'accord, allez chercher... Ah, mais tout sauf le lit, les sangles lui font mal, et y a... Kh! ...Eu assez de sang comme ça déjà...

Une camisole alors. L'un des infirmiers se saisit à nouveau de Rei, tandis que l'autre aller chercher le nécessaire, sous le sentiment de culpabilité de Tetsurou. Oui, en même temps c'était affreux mais... Le plus important c'était d'immobiliser Rei assez vite et définitivement, pour soigner les éventuelles coupures. Elle avait mis la chambre dans un tel bordel... Mais ça, au moins, Tetsurou y était à peu près habitué, depuis le temps qu'il vivait dans un tel endroit et avec de telles personnes. Les vitres cassées, les crises, les fugues, il avait souvent vu ça... La différence, c'était qu'avant, c'était le docteur Mao Lin qui gérait ça, lui ne faisait que regarder... Maintenant, bonjour, pour le jeunot qui ne s'en sortait décidément pas... Il aurait des progrès à faire... Mais l'infirmier revint au pas de course, la camisole pliée grossièrement dans les mains, et il fallut bien se mettre à quatre ou cinq pour faire entrer Rei, qui continuait de se débattre, dans cet affreuse chose qui ne ressemblait pas à un vêtement...

C'est bon? Faites gaffe, il faut vérifier que ça va avant de la laisser aller, sinon elle risque de se mettre en danger... Il reste de quoi la soigner?

Rei se débattait encore...
Elle fût assise sur une chaise roulante et tenu aux épaules par un infirmier pendant qu'un autre l'a soignait.

-Mais!!!!!!!!!!! Lachez-moiiiiiiiii!!!!!!! Laissez-moi tranquille!!!!!!!!!!

Le médecin réfléchissais et soudain une idée lui vint.
Il s'approcha de Tetsurou timidement.

MEDECIN: euh...M. OUSAMU... J'aimerais vous soumettre une idée...

Il respira profondement puis parla.

MEDECIN: Ce n'est pas très sain de l'a laisser dans une camisolle... Ne pourrez-t-on pas l'attacher avec des sangles à la chaise roulante? Bien sur les sangles ne serons pas trop sérrées pour ne pas lui faire mal et de lui assigner un infirmier qui resterait toujours avec elle pour la conduir et la soigner. Cela lui permetrait de se déplaçer un peu au lieu de rester tout le temps dans sa chambre avec une camisolle ou attachée à un lit. Quand penser vous?

Ouh, foutu regard, un regard glacé, perçant, que Tetsurou avait à présent jeté sur le médecin qui lui faisait des suggestions. Encore à parler de sangles? Mais ils étaient tous bouchés ou quoi? C'était non, il l'avait bien dit...

Un truc à redire? Je fais comme je peux! Ces saloperies ne devraient déjà pas exister... Quoique, et c'est bien triste, cette miss ne nous laisse pas le choix sur ce sujet...

Tetsurou tourna un instant la tête vers Rei qui se débattait toujours autant, causant bien des difficultés aux infirmiers qui s'occupaient d'elle. Il regarda la jeune fille dans un soupir. C'était affreux de lui faire subir ça, mais si on le faisait pas, elle se tuait elle-même... Alors, effectivement, on n'avait pas le choix, bien que ces pratiques soient réellement affreuses. Tetsurou avait réellement l'air attristé à la vue de Rei dans cet état. Si ça ne tenait qu'à lui tout ça... Mais avec des si...

Bon sang... Pourquoi 'faut que tu sois aussi compliquée, Rei-kun?

Et puis il secoua la tête pour se reprendre. Mao Lin n'aurait pas tant hésité dans une situation pareille... Allez, arrête de te prendre la tête, mon gars, réfléchis, c'est pas le moment de s'attarder! Tetsurou tourna donc à nouveau son regard sévère vers le médecin pour continuer de lui répondre, après cette parenthèse lâchée un peu plus tôt.

En tout cas, pas de sangles ; vous êtes bouché ou quoi? Je vous ai dit que ça lui faisait mal. La chaise roulante pour une mobilité, pourquoi pas, mais si vous voulez prendre ça en charge, trouvez autre chose que ces foutues sangles. Chuis bien conscient qu'il faut pas prendre de risque, mais pas les sangles, c'est inhumain. 'Faut autre chose.

Bien sûr, Tetsurou se garda bien d'avouer que l'idée d'une chaise roulante pour garantir plus de mobilité à Rei malgré tout n'était pas une mauvaise idée, loin de là. Il la trouvait même plutôt bonne, mais de reparler de sangles, ça relevait d'une telle bêtise, et Tetsurou était tellement énervé en repensant aux premières plaies qu'avait Rei en arrivant, qu'il préférait traiter le médecin avec une pointe de mépris, presque, plutôt que de se mettre à dire amen à ce qui était selon lui proche de l'insanité... À voir seulement ce que le médecin aurait à répondre à ça, car mine de rien les conditions du gérant n'étaient pas les plus simples...^^"

Le médecin prit le temps de réfléchir. Rei se débattait de plus en plus. Soudain un infirmier sorti une seringue de calment qu'il injecta à la jeune fille. Elle se calma petit à petit pour laisser les infirmiers la soigner tranquillement.
Le médecin arriva vers Tetsurou avec un air sérieux.

MEDECIN: désoler monsieur OUSAMU mais soit ont lui met des sangles pas vraiment sérrées soit ont l'attachent avec un bout de drap.

Le binoclard détourna le regard, toujours affecté par les suggestions du médecin, en répondant résolument, avec obstination. Oh oui, il était têtu... Le docteur qui s'occupait de lui, au moment de son internement, en avait fait les frais. Il n'était pas fou d'accord, mais il était têtu et il avait un sale caractère... Ça devait être difficile à supporter parfois.

Pas de sangles, j'ai dit, 'faut vous parler chinois? Un bout de drap lui ferait limite moins mal que ces saloperies. Si vous tenez tant que ça à l'attacher, alors va pour ça, ça vaudra toujours mieux. Ça fait plus pouilleux peut-être, mais ça fait moins mal. Enfin, on verra à l'usure mais...

Eeeh oui, Tetsurou continuait de jouer à la mauvaise foi avec le médecin. Mais on ne changeait pas une mauvaise tête comme lui, et puis si au moins il restait sensé avec ses malades, c'était tout ce qui importait... Bon, au moins il avait accordé aux médecins une réponse. Alors, dans un surtout, Tetsurou se rendit compte finalement que Rei faisait moins de bruit, et se décida à tourner la tête vers elle, au risque de se décalquer le cou par la même occasion. Rei ne réagissait plus en effet. Plus rien du tout, et pas besoin d'avoir inventé la poudre pour comprendre que ça ne s'était pas fait tout seul.

Rei-kun!

Le jeune homme courut de quelques pas vers la jeune fille, pour la couver à nouveau d'un regard attristé. Calmants. Ça se voyait à sa tête. Un infirmier avait dû lui administrer ça en désespoir de cause, mais à voir la tête de Tetsurou à l'instant même, c'était le spectacle le plus triste du monde, cette pauvre fille en camisole avec son visage devenu si inexpressif à cause du calmant... Il n'osa même pas retirer son bandeau pour regarder ses yeux... Cette pauvre jolie jeune fille détruite à ce point, fallait-il que le monde soit cruel... Et comme si tout était la faute du produit qu'on venait de lui injecter dans les veines, il tourna ce regard plutôt désespéré vers les infirmiers à l'ouvrage, en se mettant dans le même temps, presque machinalement, à leur donner un coup de main pour soigner la patiente.

On était... Réellement obligé d'en arriver là?

L'infirmier baissa les yeux.

INFIRMIER: oui, elle devenait trop incontrolable...

Les infirmiers lui enlevèrent sa camisolle et commençèrent à l'attaché à la chaise roulante avec des bout de draps puis ils enlevèrent son bandeau. Sa tête tomba en avant et ses yeux n'avaient aucun éclats de vie.
Elle ne pensée ni ne parler, son corps était figé.

À la vue du visage de Rei à nouveau lorsque les médecins la libérèrent de son bandeau, Tetsurou recula légèrement la tête et déglutit. La tête pâle et sans expression de la jeune fille était tombée en avant, et ça avait fait tilt dans la cervelle du binoclard. Un drôle de tilt, une espèce de tilt de terreur, de pitié, de déception face à ce que toute l'humanité dans sa bêtise pouvait construire. Ça. Ces deux personnes dans une personne, dont cette Ichi qui avait forcé Rei à se taper la tête contre le mur... Pourquoi le mal est-il naturellement plus présent que le bien dans l'âme des gens? Va, c'est une sacrée infortune...

Rei-kun...

Drôle de gueule qu'il devait faire, les yeux rivés sur sa pauvre patiente, le Tetsurou, parce que les médecins à présent le regardaient de travers, l'air comme affligés d'avoir affaire à un supérieur aussi peu maître de ses nerfs. Le docteur Mao Lin n'aurait jamais autant paniqué, ni même eu quelque conflit intérieur que ce soit, devant un cas pareil, dans une situation pareille, c'était certain! Mais qu'est-ce que c'était que ce jeunot inexpérimenté qu'on leur avait envoyé en remplacement? Bon, pour l'instant en tout cas, le jeunot en question sentait bien les regards sur lui, et ça ne lui plaisait pas le moins du monde ; non, au contraire, fidèlement à sa nature, ça l'énervait, et désignant Rei d'un vigoureux geste du bras, il se retourna vers les médecins en les fusillant du regard, pour leur gueuler dessus à présent :

Alors quoi?! Vous allez pas me dire que ça vous fait rien de voir une fille dans un état pareil, si?!

Pas de réponse ni même, quasiment, de réaction tout court, de la part des médecins... Tetsurou leur cracha dessus de façon imaginaire —encore heureux, tiens— et, avec un reniflement plein de mépris ou de rancoeur, à vous de choisir, il leur tourna le dos pour s'approcher de la pauvre Rei attachée à sa chaise, et se baissant à sa hauteur, il tenta de lui parler, très doucement et la voix encore une fois emprunte d'émotion.

Oh, pardon, Rei-kun... Je ne voulais pas, je... Tu entends ce que je te dis?

Rei était totalement figea. Le calmant l'avait "trop" calmé. Tout calmant qu'elle prenait l'a calmait "trop". Sa tête avait basculée en avant car elle n'avait pas encore l'habitude de ce calmant. Quand elle fût enfin habituée sa tête se releva doucement révélant son visage blème et inexpressif avec ses deux yeux, deux orbes noirs troubles sans un éclat de vie. Elle pouvait entendre et voir mais ne pouvait ni bouger et pratiquement pas parler.
Elle arriva a bouger l'un de ses doigts et de baffouller quelque chose

-veuneu...ven...veuneume...

Oh, bordel de...!

À la vue de Rei et à l'entendre articuler à peine quelques syllabes incompréhensibles, Tetsurou recula encore, et plaqua sa grosse main sur sa bouche pour retenir une espèce de cri. Ses petits yeux noirs, derrière ses verres embués, brillaient encore plus que d'habitude, comme à chaque fois... Oui, il avait bien l'habitude de voir quelqu'un dans cet état, à force de vivre dans cet endroit depuis dix ans... Mao Lin ou lui aux commandes, rien ne changeait, des calmants, on en administrait tous les jours, et bien que Tetsurou ait vu et revu ce même genre de visage pendant des années, sa réaction ne changeait pas. En grand sensible qu'il était, il avait toujours le coeur autant retourné lorsqu'il voyait ce genre de choses. Depuis le temps, on aurait pu s'attendre à une sorte de désensiblisation, quelque chose comme ça... Mais non. Il n'avait pas la force, la froideur d'esprit du docteur Mao Lin, ni celle du médecin et des infirmiers qui les entouraient, puisque ces derniers arrivaient apparemment à rester stoïques à la vue de l'état de Rei. Pire que ça, ça l'énervait ; il se tourna avec un air furieux vers ses interlocuteurs encore en état de parler, pour leur gueuler à nouveau dessus, exactement de la même manière que la fois précédente. Ça devait commencer à devenir énervant...^^"

Quoi?! Ça vous fait rien, alors? Rien du tout?

Tetsurou détourna le regard pour contenir sa rage, gardant les yeux fixés par terre. Bande de cons. Cons les médecins, cons les parents, cons les doubles personnalités, cons ces chercheurs qui fabriquaient les calmants qui vous réduisaient à l'état de zombi, c'est à dire par définition de mort-vivant... Tous des cons, tiens, lui-même n'était qu'un con, pas capable de réagir d'une meilleure façon, même pas capable de garder son calme devant une personne sous sa responsabilité. Il renifla un bon coup pour se reprendre, avant de se tourner à nouveau vers Rei, pour poser ses deux mains sur ses épaules et la regarder droit dans les yeux, avec cette espèce de drôle de regard de chien battu que ça lui faisait. Il n'avait plus qu'à espérer que Rei entende au moins sa voix...

Ne... Ne parle pas, miss, repose-toi un peu, t'en as besoin. Ça... Ça va aller...

Rei fixa Tetsurou, il était si gentil avec elle. Elle pouvait entendre et voir ce jeune gérant mais ne pas parler. Ichi l'a faisait enrager. Elle voulait hurler. Une larme coula des ses yeux sans éclats de vie et ses bras tremblèrent. Elle voulait tant que Ichi la laisse en paix.

*Pauvre petite, tu es coincée dans ton inconcience*

Elle en avait si peur.

Tu... Tu pleures!

À nouveau, une larme, mais heureusement une larme bien transparente cette fois, coulait sur la joue si blanche de la jeune fille. Tetsurou l'avait remarquée de suite, et malgré le silence de Rei, il devinait bien que si son corps était endormi, son cerveau était loin de l'être, pour susciter une telle réaction chez elle...

Tiens, et je serais prêt à parier que c'est encore et toujours cette foutue Ichi, qu'est pas endormie surtout... J'peux pas en être sûr mais c'est comme si...

Bien sûr, ou bien Rei pleurait toute seule, et Tetsurou en ignorait la raison exacte, ou bien c'était Ichi qui la faisait pleurer, auquel cas la deuxième personnalité montrait encore une fois ses méfaits... Mais le plus grand danger d'Ichi, pour Tetsurou, était qu'il était impossible de savoir si elle entendait les gens de l'extérieur ou non. Impossible de savoir s'il y avait un moyen, n'importe lequel, de communiquer avec Ichi. Elle seule, dans le corps, dans le cerveau de Rei, et créée de toutes pièces par l'expérience de la jeune fille, pouvait décider si elle se dévoilait au grand jour ou non... Tetsurou l'avait déjà entendue parler une fois, par la bouche de Rei, et il était clair que cette Ichi ne doutait pas de sa puissance, de son emprise aussi sur Rei et son inaccessibilité face au monde extérieur, tant elle parlait avec mépris, et avec cynisme... Tetsurou décida de tenter les deux coups. Il se remit à parler à Rei, doucement, le plus doucement possible pour ne pas la brusquer, sans un mot du médecin et des infirmiers qui n'allaient probablement y comprendre goutte, pour une partie des paroles en question.

Rei-kun... C'est parce que tu ne peux pas parler, c'est ça? Si c'est le cas te fais pas de bile, hein, je te l'ai dit, ça va aller... Ne t'épuise surtout pas en efforts inutiles...

Une courte pause, durant laquelle Tetsurou déglutit, avant de dire le plus dur.

Mais... Si jamais c'est Ichi qui te parle.. C'est peut-être ça aussi... L'écoute pas, Rei-kun, surtout l'écoute pas... Tu le sais bien, au fond de toi, qu'elle est là juste pour te dire du mal... Te laisse pas faire...

L'effet secondaire que le calmant avait sur l'organisme de la jeune fille. Ses membres se détendirent et il ne fût plus paralysé. Mais le calmant la calmait toujours autant. Soudain Ichi décida de se manifester.
Les larmes s'arrêtèrent et elles laissèrent place à un sourire sadique.

-Bonjour mon chou
Je suis Ichi
Tu m'as bien mis en colère mais je vais te montrer moi
Rei m'obéit au doigt et à l'oeil

Elle fut pris d'un rire sadique