Un petit problème [PV: Tetsurou OUSAMU]

La pauvre et pitoyable patiente n=160 c'était éccroulait en sanglots à genoux. Elle cacher son visage pour ne pas que Tetsurou le voille.

-Méchant réré...méchant...
T'en pis...

Elle mit sa main gauche sur son bras droit et avec ses ongles de sa mains gauche, elle se griffa son bras droit jusqu'aux sang. Le sang se déversa sur le sol. Ensuite, elle mit ses deux mains ensanglanter autour de son cou et commença à s'étrangler

REI!

Trop tard. Rei s'était déjà blessée jusqu'au sang, rien qu'avec ses ongles. Cette fille-là avait donc une telle volonté de se faire souffrir? De se faire mourir? Ses souffrances intérieures étaient indécrottables à ce point? C'est pourtant vrai, que c'est épuisant d'avoir à s'occuper d'une suicidaire... Il faudrait vraiment la surveiller. Sinon elle finirait par mourir pour de bon. Pour l'instant, à présent qu'il avait un nouveau cas à régler devant lui, Tetsurou fit une nouvelle fois preuve de réflexes. Prenant des deux mains chacun des deux bras de Rei, il les arracha à son coup d'un geste fort et les rabattit vivement contre le lit, les écartant l'un de l'autre pour empêcher la jeune fille de s'en servir. Il s'était à présent mis au-dessus de Rei, à quatre pattes sur le lit et un genou de chaque côté comme pour encercler la jeune fille de cette manière aussi ; et il fixait la patiente dans les yeux, avec un regard en fureur et une voix tonitruante.

Ah, ça suffit maintenant, hein! Je rigole plus!

Oui, Tetsurou était effectivement en train d'engueuler Rei. Comme on engueule un enfant quand il ne veut pas vous comprendre ou vous écouter. Il avait peu de patience, il est vrai, un psychologue diplômé aurait mieux fait que lui. Seulement, le colérique qu'il était avait essayé de lui expliquer avec des mots gentils au début, hein, vous êtes témoins? Mais non, elle se bornait, et passait aux actes. Alors Tetsurou n'avait pas eu le choix que de passer aux actes à son tour...

Kh... Merde...

Le gérant sentait le sang de Rei couler sous sa main, sur son bras droit. Il se tourna brusquement vers le médecin, qui était toujours présent dans la pièce, et lui sortit une indication qu'heureusement le bonhomme comprit tout de suite :

S'vous plaît!

À ces mots, le médecin eut un signe d'approbation et courut chercher de quoi soigner le bras de la jeune fille. Ça ferait décidément beaucoup de bandages sur ce pauvre petit corps frêle...

La pauvre jeune et frèle patiente se débatter doucement... Puis de plus en plus... Pleurant de fines et cristalines larmes qui coulaient sur ses joues si pâles. Soudain de fines larmes rouges coulèrent à leur tours... Des larmes de sang, un visage de porcelaine, des yeux sans vies... On aurait dit une poupée vivante.

-non réré!!! laisse moi....!!! laisse moi , donne moi une aiguille!!!!

Le médecin arriva

Non, je te laisse pas! Non, je te donne pas une aiguille!

C'était un peu à celui qui criait le plus fort. Les cris suppliants de Rei poussaient tellement sa raison hors de ses gonds que Tetsurou ne pouvait que ressentir le besoin de les couvrir au plus vite par des cris plus sensés, plus responsables, et surtout d'une voix plus tonnante pour ne plus entendre les demandes de Rei. Des demandes stupides. Elle n'allait pas se faire du mal, non, elle n'allait pas se faire du mal, hors de question! Tetsurou se tourna vite vers le médecin lorsque ce dernier revint, apparemment soulagé d'être à nouveau à deux face à une telle situation. Il n'avait de cesse de tenir Rei bien fermement, ne faillissant décidément pas de sa force lorsqu'il s'agissait de l'empêcher de se faire mal en une quelconque manière. Il savait bien que s'il se relâchait une seule seconde, Rei profiterait de l'occasion... Elle ne renoncerait pas... S'ils n'étaient pas ennemis tous les deux, ils étaient pourtant bel et bien engagés dans une lutte, à l'instant précis... Un mot au médecin, toujours en criant, ne pas baisser la voix non plus, pas de faiblesse, pas de faiblesse dans un moment pareil!

Elle saigne des yeux aussi! Faites kek'chose!

La pauvre Rei se débatter. Le médecin vint lui soigner difficilement les yeux. Il lui mit un bandeaux sur les yeux, pour que celui-ci cicatrise. Le médecin prit de fines sangles qu'il attacha au niveau des avant bras de la patiente et au lit. C'était des sangles pour enfant, fait pour ne pas faire trop mal. Tetsurou déscendit du lit et le médecin soigna les bras de Rei.

MEDECIN: cette jeune fille est pitoyable...

Tetsurou haletait, debout et les jambes fléchies à côté du lit de Rei. Le médecin l'avait attachée aux quatre bords avec des sangles. Encore des sangles! Jamais ils se débarrassaient de ces trucs-là...? C'était pourtant un coup à lui faire encore mal, ils en avaient fait l'expérience pourtant... Mais non, ça continuait avec ces conneries... Et pire encore, ce qui fit à nouveau sortir Tetsurou de ses gonds, il allait jusqu'à dire, tout en soignant Rei, quel culot! ...Qu'elle était pitoyable. Et venant de la bouche d'un médecin froid et cruel —imagination de Tetsurou—, ça n'était sûrement pas à prendre au sens gentil du terme... À moins que le jeune gérant se monte la tête trop vite, mais il laissa à son instinct le bénéfice du doute, comme ile le faisait assez souvent... Pour se remettre à gueuler sur le médecin.

Hey! Faites un peu gaffe à ce que vous dites!

Il était véritablement outré. Il avait beau avoir gueulé sur Rei un instant plus tôt, jamais il n'irait dire d'elle quelque chose d'aussi dégradant et de méchant... Rei était un être humain, et les médecins et d'autres adultes semblaient parfois l'oublier à ses dépends...

Elle est pas sourde, c'est ce que vous croyez ou quoi?! C'est pas parce qu'elle a les yeux bandés qu'elle entend pas les saloperies que vous dites d'elle, pas vrai, Rei-kun?

La frèle et fragile petite Rei pleurer encore soudain Ichi revint tout d'un coup.

*Tu vois, tu n'es rien... Hahahaha...*

Rei se débatit de plus en plus, en bougeant dans tout les sens. Les sangles fixer à ses avant-bras commençèrent à se fissurer car elles étaient fines car c'étaient des sangles pour enfants. Soudain elles se cassèrent enfin.
Elle sauta à terre, son bandeau tomba, et elle alla vers le médecin, celui ci avait malheureusement une aiguille dans sa poche. Elle bouscula le médecin, l'aiguille tomba, elle l'attrapa et alla dans un coin de la piece et commença à la planter dans sa gorge.

AH! REI!

À la vue de ce que la jeune fille était en train de faire, Tetsurou glapit immédiatement et se précipita vers la jeune fille pour l'arrêter, heureusement suivi par le médecin qui lui fit suite aussitôt. Chacun des deux hommes vint prendre l'un des bras de Rei, le médecin pour la retenir de bouger, et Tetsurou pour aller lui arracher l'aiguille des mains et même de la peau de la gorge. C'était peut-être dangereux de faire ça de la sorte, mais au final, il s'en fichait du moment que Rei arrêtait de se faire du mal... Ce serait plus dangereux encore que de la laisser faire.

Et voilà, et voilà... Meeerde... C'est malin... Rei... Kuso!

Lorsque Tetsurou eut réussi à récupérer l'aiguille, il souffla un bon coup et la remit au médecin en lui faisant signe de la relâcher :

J'la retiens, c'est bon... Vous, ne lâchez plus ça et ne la laissez même plus l'approcher! Ce genre de saloperies ne peut faire que du mal... Rei-kun!

Tetsurou se retrouvait à présent seul à retenir Rei par les bras avec autant de force que de possible. Oui, à présent qu'il avait vu la jeune patiente briser ainsi les lanières qui la retenaient à son lit, il ne la sous-estimait plus, loin de là, et c'était pour cela qu'il y allait avec autant d'énergie que possible, alors qu'il lui parlait en haletant un peu —oui, tout cela devenait de longue haleine quand on y pense...

Rei-kun, il faut que tu arrêtes de faire ça, vraiment! Ça t'aidera en rien, y a de meilleures solutions que ça!

La jeune patiente se débatter et pleurer de plus en plus. Soudain elle commença à crier ce qui se transforma en hurlement de tristesse et istérique

-LAISSE MOI REREEEEEEEEEE!!!!!!!!!!!!!!!!!!! LAISSE MOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Soudain Ichi lui dit:

*oui débat toi, pour qu'il te fasse du mal*

Rei mit ses mains sur sa tête et répéta sans cesse

-Non... Laisse moi...

Rei-kun... Ça suffit...

Tetsurou parlait à Rei avec un peu plus de réserve à présent, non seulement par lassitude mais aussi, tout simplement, parce qu'il estimait qu'il s'était assez usé la voix comme ça. De toutes façons, plus rien ne servait de crier, à présent qu'il tenait Rei. Bon, celle-ci se débattait, mais le gérant était déterminé à tenir bon quelles que soient les simagrées qu'Ichi lui dictait de faire. Parce que, oui, Tetsurou se doutait bien qu'il s'agissait ou bien d'Ichi ou bien d'on-ne-sait-quel autre bout de personnalité qui mettait la pauvre Rei mal à l'aise... Dire que tout ça venait de sa tête... C'est fou comme un fou peut être torturé...

Ça sert à rien de crier, Rei-kun, tu sais bien que je te lâcherai pas.

Dit comme ça, de cette voix si placide, c'était encore plus convaincant, en réalité. Que Tetsurou le dise de manière si stoïque, mais en même temps si calme et sans la moindre hésitation, ça montrait bien sa détermination tranquille et la confiance qu'il avait dans sa force physique et morale, dans l'instant présent... Non, il ne lâcherait pas, et si Rei n'en était pas convaincue avant, elle serait bien forcée de l'être à présent... En espérant que ce ton calme et posé suffirait à lui faire entendre raison, ce qui n'était peut-être pas gagné, mh...

La pauvre patiente N°=160 baissa la tête, ses cheveux noirs lui tomba sur le visage. Son corps entier se détandit. Soudain un rire sadique, istérique et irrégulier sorti de sa gorge. Le démon était revenut. Elle leva la tête vers le médecin. Un visage d'enrager,elle se défit violemment de l'emprise du gérant et courut vers le médecin.
Elle sauta sur lui et avait mit ses mains autour du cou de l'homme pour l'étranglé

Kh... MERDE!

Tetsurou avait un tout petit peu relâché sa garde lorsque Rei avait détendu son corps. Grossière erreur. Un tout petit peu c'était déjà trop. Ça avait suffi pour que Rei s'échappe... Ha, c'était fourbe!

Tenez bon!

Il avait adressé ce cri au médecin tandis qu'il se précipitait vers Rei pour l'arrêter. Il bondit alors vers la jeune fille et la ceintura à la taille, la faisant tomber par le même coup. Il l'entraîna avec lui dans un roulé-boulé involontaire sur le sol, avant de la plaquer au sol en se plaçant au-dessus d'elle et plaça son pouce au même endroit où il l'avait menacée la veille : sur ce nerf qui pourrait la paralyser s'il appuyait dessus. Il lui avait déjà fait le topo la veille, pas besoin de tout répéter avec autant de mots... Il fit donc court :

Tu fais le moindre geste et j'fais en sorte que tu puisses plus bouger!

Il était haletant à nouveau. Cette fille ne lui laissait décidément pas une seconde de repos... Dire qu'elle venait d'étrangler un homme au risque de le tuer...

Hey, je sais que les médecins sont pas des êtres très respectables, mais quand même, c'est pas une raison pour les étrangler!

La jeune patiente se débattée de plus en plus. Bien sur ça n'était pas Rei qui agissait devant les yeux de OUSAMU Tetsurou. C'était cette chère Ichi qui avait adoptée le comportement, et la voix de Rei et bien sur le jeune gérant ne s'en douté aucunement. Elle voulait que Rei ai mal. Et quand Tetsurou dit qu'elle ne pourrait peux etre plus bouger en appuyant sur ce nerf. Elle bougea encore et encore pour que Tetsurou appuye dessus

Khhh...

Voilà que Rei se débattait à présent. Elle voulait réellement s'attirer des ennuis, ma parole! Ceci dit, il était fort peu concevable que la jeune fille agisse ainsi de son plein gré... Enfin, disons, que la personnalité d'origine de la jeune fille... Si l'on peut s'exprimer ainsi... Ait décidé d'agir ainsi d'elle-même... Il y avait forcément un peu de la folie de cette jeune fille là-dessous, ne pas s'en rendre équivalait à une certaine débilité...

I... DIOTE!

Sur le coup, Tetsurou avait bien envie de donner une gifle à cette fille pour qu'elle se reprenne. Mais il se retint de toutes ses forces. C'était exactement ce qu'elle voulait, dans le moment, pas vrai? Et s'il entrait dans son petit jeu et qu'il lui faisait du mal, ça ne rimerait à rien et il serait un bien mauvais gérant. Un bien mauvais responsable... Autant affronter d'abord la personnalité qui s'opposait à lui en face, en lui montrant qu'au contraire il n'était pas dupe et qu'en aucun cas il ne tenait à se faire avoir... Sans bouger, sans réagir corporellement pour le moment... Puisqu'elle n'avait pas l'air de réagir comme il le voulait à ses menaces... Les mettre à exécution ou pas? Mmh, il n'en était même pas encore sûr... Pour l'instant, l'important était d'aviser...

Bon, alors dis-moi un peu, à quelle personnalité j'ai affaire, là, hein?! Ichi, le soi-disant démon, ou encore une nouvelle?

Ichi fit un petit sourire sadique. Puis elle se détendit et arrêta de se débattre. Elle regarda le gérant dans les yeux.

-HAHAHAHA, c'est très bien jeune garçon, tu as deviné que ce n'était point ma poupée.
Tu as vu ?
Rei ressemble plutot a une poupée de porcelaine vivante que a une jeune file humaine
HAHAHAHAHA
Ohh, la pauvre enfant hurle pour que je la laisse revenir
Que desire tu jeune gerant ?
Qu'elle revienne ou que je reste

Elle s'arreta quelques minutes
Comme si elle était choquée
Puis elle prit un sourire en coin

-Ohh que c'est mignon, après avoir dit "poupée" deux autres voix sont apparut dans son faible esprit
HAHAHAHAHA

Deux voix... Trois voix ou trente-six mille, je m'en FOUS! Arrête plutôt de te foutre de moi!

Rejetant sa tête pleine de cheveux en vrac en arrière, par marre, Tetsurou avait fini par relâcher la pression qu'il maintenait au niveau du nerf de Rei. Un peu parce que de toutes façons elle avait l'air de royalement s'en foutre, et aussi par fatigue personnelle. Devoir se battre sur deux fronts à la fois, de la sorte, à la fois sur le plan physique et sur le plan moral, ce n'était pas de tout repos, en effet... Mais il n'avait pas à faillir. D'ailleurs, il s'était bien gardé de relâcher totalement Rei... Pas inconscient, tout de même! Dans cet état, qu'est-ce qu'elle aurait pu faire comme mal à l'une des personnes présentes, ou à elle-même, hmm? C'était un risque que l'on ne pouvait pas s'autoriser... Il la maintenait donc fermement clouée au sol, par les deux bras, et continuait d'enrager bien visiblement face à ce qu'elle lui disait...

Comme si... Tch! Comme si tu faisait un tant soit peu attention à ce que je désire! T'en as rien à foutre, je le sais bien... Tout ce que tu veux, c'est me provoquer, pas vrai? Et en plus de ça, y aller de tes "jeune", "jeune"... À tout va... M'enfin, d'accord, chuis pas un vieux, mais j'ai quand même plus d'années d'existence que toi, que je sache!

Par moments, Tetsurou lui-même se surprenait par sa propre façon de parler. Mais quelle était cette bêtise, qui le poussait à sembler considérer une véritable existence d'une seconde personnalité qui contrôlait totalement l'esprit de Rei? Ce fut en se répétant en son for intérieur des mots tournés en boucle qu'il tenta alors de se persuader que tout cela n'était que pure absurdité et qu'il ne fallait pas se laisser prendre à ce petit jeu idiot...

Je ne parle pas à Ichi. Ichi, elle existe pas, ou si peu ; c'est qu'une pathologie dont Rei-kun est victime... Rien de plus qu'une pathologie... Si c'était un pur esprit ça se saurait... Je parle à Rei... Rei Kuran... Rei Kuran qui parle d'elle en ce moment même d'une manière parfaitement infamante!

M... Merde... Mais enfin, Rei... Reviens à toi!

Les cris et les secoue du gérant fit revenir la jeune Rei. Elle baissa la tete et pleura un peu.

-Y'a...y'a...d'autres voix....je...j'ai peur....réré-chan...

Elle se recroquevilla sur elle et se blotti contre lui
Elle était toute froide
Et lui tout chaud
Elle se sentais bien dans ses bras
En sécurité

-Je...veux rester...toujours près de toi....tu me protège...hein?

Elle leva des yeux enfantin vers lui
Elle avait beau avoir 17 ans, elle avait un visage d'un enfant de 5 ans

Mh...?

Léger mouvement de recul de Tetsurou. Non pas que Rei lui fasse peur ou qu'il n'aie pas envie de la rassurer, ce n'était pas ça. Ses patients avaient besoin d'être rassurés quand ils avaient peur, c'était aussi le principe. Ce mouvement de recul avait été totalement incontrôlé, à vrai dire, et était dû à un certain embarras qui pointait son nez. La façon dont elle présentait les choses... La façon dont elle le regardait aussi... Le visage de Rei, en ce moment même... Elle ressemblait à une petite fille... Idiot... Rei-kun n'est pas une petite fille, elle a presque 18 ans... Pourtant c'est vrai, maintenant qu'il y repensait, Tetsurou, Rei avait tant de fois ressemblé à une petite fille dans ces moments où il avait dû s'occuper d'elle... La veille encore...

Mais t'es con, t'es con! C'est pas le moment de réfléchir à ça!

Tetsurou se détestait. Ou plutôt, il détestait sa réaction. Il avait bien senti que ses joues avaient viré au rouge, ces choses-là se sentent... Et puis ça l'avait agacé parce que c'était un peu débile, comme façon de réagir. Il ne pensait qu'à lui et à ses propres idées... C'était pas le moment... Il fallait penser à Rei... Enfin, bien sûr, dans le moment, il pensait à elle, mais pas de la bonne manière... Il fallait la rassurer, la pauvre... Lui dire ce qu'il pensait, que bien sûr, il allait la protéger, c'était son seul but en tant que gérant de protéger ceux dont il avait la charge... Détournant sa tête du regard de la jeune fille par gêne, Tetsurou l'entoura de ses bras, pour la serrer un peu plus fort contre lui. Il fallait qu'elle se sente soutenue, coûte que coûte et quoi qu'il arrive...

Mais oui... Mais oui, je te protège... Bien sûr... Je suis là pour ça... C'est normal d'avoir peur... Mais je suis là... Ça, je te le promets... Je te laisserai pas tomber...

Beaucoup de "je", dites donc. Il aurait pu dire "on", se cacher, se diluer un peu dans un "on", mais il avait peur de cette responsabilité que ce "on" donnerait... Aux médecins, qui étaient pourtant présents ici... Non, de toutes manières il ne pouvait pas savoir pour eux, pas promettre pour eux, alors dans un cas pareil, il ne pouvait que dire "je"... Ceci dit, c'était dit au milieu de phrases qui restaient un peu hésitantes, maladroites... Tetsurou pensait très fort tout ce qu'il disait, mais le dire... À cause de la connerie qui repose en chacun de nous, c'était encore autre chose... Il y avait cependant bien autre chose qu'il pouvait dire sans hésiter... Il le sentait, ça aussi... Ça le rendit un peu triste dans son expression...

T'es toute froide... Toute blessée, toute faible... Ça me fait de la peine pour toi...

Le médecin, dans leur dos, se risqua à demander si on voulait qu'il aille chercher quelque chose pour la réchauffer. Tetsurou acquiesca simplement d'un geste, marmonnant un petit "merci" qu'il était nécessaire d'ajouter. Le médecin quitta alors la pièce pour aller chercher le nécessaire, et le gérant le suivit vaguement des yeux avec un petit sourire reconnaissant. Cet homme-là était un vrai con, mais au moins il savait se rendre utile parfois. Et puis, il avait réfléchi à nouveau, Tetsurou ; il s'était remis à s'enguirlander lui-même, tandis qu'il soutenait Rei en la serrant dans ses bras...

Chuis vraiment qu'une andouille... Je peux pas arrêter de sans cesse changer mon comportement envers elle? Un coup je suis doux comme un agneau avec cette fille, un coup j'arrive à être ferme quand ça va plus, mais... Si je change sans cesse, c'est pas bien non plus... Idiot...

Rei se sera un peu plus dans les bras du gérant. Elle était morte de peur. Elle ne voulait plus rester toute seule. Elle n'en pouvait plus.
Le médecin revint avec une couverture grisatre qu'il mit autour de la patiente.
Il lui sourit mais ses yeux, eux, ne sourier pas.
Elle en eu peur, ce regard lui rappeler celui des autres medecins
Elle blotti sa tete dans le torse du gerant
Puis elle regarda encore le gerant

-Dis...je veux plus rester toute seule... si tu part de ma chambre pour aller quelque part dans l'hopital...je pourrais venir avec toi...?...

La jeune patiente avait eu une enfance tellement traumatisante qu'aprésent elle se comportée quelques fois comme une enfant. La pauvre

Geste de Tetsurou au médecin pour le remercier. Il ne fallait tout de même pas l'oublier, le bougre... Il était con, mais il avait eu un bon réflexe, pour cette fois... Ceci dit, il n'avait pas l'air de rassurer Rei. Peut-être bien parce qu'il avait une tronche de médecin. Ce genre de tronche qu'on attrape souvent dans le milieu et dont après on ne peut plus se défaire... Le pire cauchemar de Tetsurou serait d'attraper cette tronche... Mais non, jamais ça n'arriverait. Il honnissait ça... Tellement... Rei venait de lui demander autre chose. Toujours avec ce même air enfantin. Mmf... Ses parents avaient pas dû beaucoup s'occuper d'elle quand elle était petite...

Bah... Peu importe... Moi, ça me convient comme ça... Ils ont contribué à bien détruire de l'intérieur une personne innocente, c'est toujours comme ça que ça marche... Maintenant, il va s'agir de stopper cette saloperie de tambouille...

Tetsurou baissa les yeux vers Rei. Quelle drôle de fille... Parfois elle l'avait vouvoyé, à présent elle le tutoyait... Elle changeait sans cesse d'attitude... Comme beaucoup de gens d'ici, ce n'était pas une patiente de tout repos... Il faudrait faire attention à ses sautes d'humeur, mais cependant... Non, à la voir comme ça, Tetsurou se montait encore bien la tête, et il n'était plus question de la laisser tomber. Qu'elle l'ait énervé en le provoquant ou en tentant de se faire du mal, ou de faire du mal aux autres... POUF. Tout ça était déjà oublié. Idiot. Il faudrait prendre l'habitude...

Eh? Ah, ben évidemment... Ça coûte rien... Bien sûr, que tu pourras venir... Ça te fera aussi du bien de sortir un peu, je pense.

Tetsurou ne l'oubliait pas. Qu'autrefois, comme plusieurs autres patients, Rei avait interdiction de sortir de sa chambre... Pas question de continuer ça, non plus... On était bien toujours dans une sorte de prison, ici, mais la prison était plus large...

La jeune patiente regarda le gérant dans les yeux. Elle avait les yeux brillants et un grand sourire enfantin. Cela faisait plaisir à voir. Elle entoura le garçon de ses petits bras frèles en sérant du mieux qu'elle pu.

-Merci réré-chan...merci beaucoup... Je veux plus jamais rester toute seule...et encore moins dans ma chambre...
Tu veux bien être mon réré (grand frère) pour toujours...?...
S'il te plait...moi je sais que je ne sortirais jamais d'ici...

Sourire de Tetsurou. Un sourire un petit peu triste sans doute, mais un sourire quand même... Rei ne se faisait pas d'illusions, hein... Elle savait bien ce que le reste de son sort lui réservait... Et pourtant, elle était encore capable de sourire, et si vite après son arrivée... Non pas que ça paraisse exceptionnel, elle n'était pas la seule des patients qui acceptait son sort avec paix et silence, mais elle qui avait montré un esprit tellement torturé auparavant... On aurait pu craindre largement pire. Mais non. Rei se sentait soutenue, ce qui était exactement vrai en réalité, et elle voulait être certaine qu'au moins ici, même si elle était emprisonnée et coupée du monde, et conscience de cela, on ne l'abandonnerait pas... Elle comprenait le peu de bonnes intentions qui restaient dans cet hôpital ; que demander de plus?

Mais oui, Miss... Ne t'inquiète pas... On est tous logés à la même enseigne ici... C'est important qu'on reste toujours ensemble et unis...

Tic du médecin. Quoi? Ça faisait guimauve, peut-être? Et alors? C'était la vérité, du moins dans la tête de Tetsurou. Et il n'allait laisser personne nier cette vérité. Ne voir que le noir dans la vie, ça ne menait à rien, surtout ici...

T'inquiète pas, Rei-kun... Je t'abandonnerai pas. Ça, tu peux me faire confiance.

La jeune patiente regarda le gérant avec un sourire enfantin. Ses beaux yeux noirs se reflétaient dans les lunettes de tetsurou.
Puis elle sorti de l'étrainte de Tetsurou pour se diriger doucement vers son lit à quatre pattes.
Elle y grimpa difficilement donc un infirmier.
Elle s'allongea de tout son long.
Soudain elle respira difficilement et toussa un petit peu.

-Keuf...keuf....

Une de ses nouvelles voix lui fesait peur

-Bonjour ma poupée, Je suis Aphrodyte

Soupir de Tetsurou. Il avait vu Rei faire, se diriger avec peine vers son lit, et il s'était rappelé la petite Iris qui vers la fin de l'été tendait les bras vers lui, dans la cour, quand elle était tombée... "Itai"... Iris n'avait pas hésité à demander de l'aide quand elle avait un mouvement à faire et qu'elle ne se sentait pas de le faire toute seule... Rei, elle, risquait de se faire du mal...

Rei... Demande, quand tu veux de l'aide pour faire quelque chose...

Mais Rei était loin de l'écouter, à présent... Elle avait cet air spaced-out de quand elle était en plein conflit mental avec elle-même, un air que Tetsurou croyait commencer à reconnaître un peu depuis les quelques fois où il l'avait vue dans cet état... Et plus visible encore, pire peut-être —ou peut-être pas—, elle avait l'air d'avoir du mal à respirer. C'était peut-être juste lié. Tâchant de ne pas perdre son calme pour ces symptômes qui étaient encore peu de choses, Tetsurou se releva et, suivi de plus ou moins près par le médecin, se dirigea vers le lit de Rei.

Qu'est-ce qui se passe? Rei-kun, ça va pas?

La jeune patiente tourmentée par son esprit avait plus en plus de mal à respirer et avait mal à la gorge.
Elle mit ses mains sur son cou. Elle avait mal et toussée de plus en plus.
Une larme coula de son oeil gauche.
Le médecin s'approcha et palpa la gorge de l'enfant
Il se tourna vers le gérant et alla murmurer à son oreille

MEDECIN (a l'oreille de tetsurou) : Il faut à nouveau lui transfuser du sang, souvenez vous, se sont les meme symptomes.